François Tatti et Emmanuelle Degentili ont atteint les 24 %. Ils y sont parvenus, non comme ils le prédisaient avant le premier tour par leur seule capacité de convaincre l’électorat de gauche, mais au bénéfice d’une alchimie, jusque là improbable, avec l’UMP UDI. Fait unique en France dira un journaliste.
Et, « pour faire gagner Bastia », ils seront passés de la soupe au plat de lentilles en expliquant que Gilles Simeoni avait publiquement affirmé, son « refus de la violence clandestine ». L’obstacle ainsi levé, non par le principal intéressé, mais par ceux là mêmes qui s’inquiétaient il y a peu encore de l’absence de condamnation de sa part, le chemin s’ouvrait à eux…. pour Canossa.
En effet, le 17 février dans une déclaration remise à la presse par François Tatti et Emmanuelle Degentili l’ambition affichée était celle « d’une Gauche capable de rassembler son camp à travers une vision dynamique ouverte et progressiste contre une vision dynastique refermée sur les choix du passé. Nous sommes prêts à partager le pouvoir et à faire des ouvertures. Mais que personne ne compte sur nous pour installer Gilles Simeoni ou Jean-Louis Milani dans le fauteuil de maire. »
Le 12 mars, François Tatti enfonce le clou dans Corse Matin : « Je compte sur le bon sens des bastiais préoccupés par l’inconnu de l’option nationaliste. Ils doivent me faire confiance car notre liste, c’est le changement avec les garanties du respect des valeurs qui nous rassemblent ». 12 jours après, il bazarde les préoccupations des bastiais et bafoue ses engagements. C’est, parait-il, « Bastia par passion ».
Pour Jean-Louis Milani l’espoir de transformer une débâcle en victoire a balayé les réticences. Le 19 mars dans Corse Matin il se battait encore pour disait-il : « faire triompher mes valeurs et celles de notre famille politique. Je ne suis pas une force d’appoint et je ne suis ne suis pas là pour faire gagner quelqu’un ». C’est « Bastia avant tout ».
L’épilogue de cette imposture a été symboliquement scellé sous les remparts de la citadelle de Bastia par Gilles Simeoni : « Notre démarche est une démarche ouverte, une démarche innovante, une démarche respirante ».
C’est véritablement « Inseme per Bastia »… à n’importe quel prix.
Michel Stefani
Article publié le 26 mars 2014, à lire ci dessous :
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Revue de Presse et suite de l’article :
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