« Tout sauf Jean Zucarrelli » voila un bien curieux raccourci politique inspiré par le dernier sondage Corse Matin, France 3 Corse et RCFM. La quatrième hypothèse, celle d’un duel au second tour qui mettrait Jean Zucarrelli face à Gilles Siméoni, y conduit.
Le raisonnement peu probable, apparemment spécifique à l’élection bastiaise, interpelle dés lors que la question posée aux électeurs suppose que six des adversaires du premier tour puissent se ranger derrière le chef de file de la mouvance nationaliste dans ce cas annoncé vainqueur.
Comment en effet comprendre que l’institut sondeur et les organes de presse qui lui ont commandé le sondage, n’aient pas pensé à un possible rassemblement de la gauche. C’est pour le moins suspect. Sachant cela les électrices et électeurs bastiais sont avertis d’une manœuvre dont l’objectif est d’installer un scénario excluant de la confrontation le bilan et le projet, les enjeux essentiels.
C’est comme cela que, au bénéfice d’une plume dépourvue d’analyse politique réelle, les uns, ne pourraient s’entendre au second tour qu’au mépris des principes et des valeurs, quand les autres, du seul fait d’être qualifiés « de progressistes », pourraient susciter une union saugrenue mais parée de toutes les qualités.
L’image n’est pas la pensée mais elle tient sa place dans ce raisonnement médiatique ou « l’homme charismatique » du moment est distingué des autres, sans démontrer quoi que ce soit du point de vue politique, juste pour renforcer cette option improbable.
La condescendance de certains écrits « je veux être maire comme papa » contribue à « façonner » le profil du bon et du mauvais candidat derrière l’apparente impartialité de la « magagne » laissant supposer que tous sont traités de la même manière.
Voila comment la « citadelle radicalo-communsite » portée par « l’alliance du passé » est offerte à l’assaut, de ceux qui, impatients depuis quatre décennies, rêvent de la faire tomber.
L’adversité se comprend mais ici elle soutient l’intention de briser le socle bastais d’une gauche régionale, sociale et républicaine. Le Maire de Bonifacio l’a révélé en expliquant qu’à Bastia se jouer la recomposition pour la conquête du pouvoir régional et l’aboutissement de la réforme constitutionnelle.
Le côté « choc » de sa proposition impliquait la défaite de la liste conduite par Jean Zucarrelli et Francis Riolacci. Le voila dépassé sur son propre terrain. Gille Siméoni, adulé par la diaspora patronale et une bonne partie de l’électorat de droite en rupture avec l’idéal Gaulliste, est désormais le seul qui pourrait concrétiser cette visée politique éloignée de l’objet principal de l’élection ou de l’intérêt bien compris des bastiaises et des bastiais.
C’est ainsi que le candidat du « nationalisme modéré », parle pas, ou très peu, du service public, du logement social, de la solidarité…. En revanche il pilonne avec le « système » et fait dans l’accusation gratuite car le mot à forte symbolique n’a de sens que si on en précise les caractéristiques. En s’efforçant de ne pas le suivre sur cette pente, force est de constater qu’il n’a pas été choqué par le tir à l’arme de guerre sur la gendarmerie de Montesoro expliquant même que cet acte devait être imputés aux tenants de « l’immobilisme ».
Après quoi, il dénonce la réalisation du tunnel de Bastia, prolongeant ainsi les propos de son père, contre cette réalisation majeure qui permet chaque jour de décongestionner la ville du passage de milliers véhicules. Comme il conteste la réalisation du port de la Carbonite pourtant indispensable à une avancée aussi décisive pour Bastia et la Corse dans ce siècle naissant.
Alors ou se situe « la gestion du passé » dans la réalisation d’une Ville accueillante, solidaire et moderne, ou dans la promesse d’une gestion future, sans véritable projet municipal, mais calquée sur celle d’une entreprise privée avec ses critères de rentabilité financière.
« Bastiaro.com » ou la marche à front inversé du progrès…. Imaginons Bastia sans son tunnel, sans son boulevard urbain, sans ses logements sociaux, sans ses parkings municipaux, sans ses écoles modernisées et la cuisine publique centrale, sans son stade Armand Cesari rendu à la gestion publique après le drame de la gestion privée, sans son théâtre et son centre culturel, sans ses transports publics et ses navettes gratuites, sans son parc technologique, sans infrastructures sportives…
Le 23 mars au premier tour de l’élection municipale un seul bulletin de vote permettra la poursuite de cette politique municipale de gauche proche des bastiaises et des bastiais celui de la liste conduite par Jean Zucarrelli et Francis Riolacci.
Michel Stefani
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Article publié le 22 février 2014
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