« Plusieurs de mes amis s’interrogent sur les raisons ma présence lors de la manifestation des socioprofessionnels de Portivechju devant les grilles de la préfecture d’aiacciu. Au vu des comptes rendus de presse trop souvent réducteurs et caricaturaux ce questionnement est légitime. Pour mémoire, J’ai combattu avec d’autres le PLU, participant ainsi à son annulation.
Le PLU a été annulé en 2011. Cette annulation a entrainé une gestion par la préfecture des demandes de permis. En 2012, Les socio-professionnels s’étaient déjà mobilisés pour expliquer que l’absence d’un PLU sur la commune empêchait les entreprises d’avoir toute anticipation économique car les services préfectoraux bloquaient la majorité des permis. L’élaboration d’un nouveau PLU était donc urgente. En attendant, Un « guichet unique » était alors mis en place avec la mairie et les services préfectoraux afin d’étudier au cas par cas les projets. En 2013, la cour d’appel de Marseille a confirmé le jugement et depuis les services préfectoraux bloquent plus d’une demande de permis sur deux.
Tout le monde a bien compris, les socioprofessionnels les premiers, que le littoral côtier (la bande des 800m) ne sera plus constructible à part de rares exceptions.
Par contre, le jugement de Marseille ne reconnait pas les hameaux (Murateddu, Trinité……). Il considère nos villages comme de l’habitat diffus empêchant toute constructibilité.
Le sous-préfet nous a également déclaré qu’il ne fallait plus demander de Certificat d’Urbanisme pour savoir si une parcelle était constructible mais qu’il fallait déposer un permis. Hors, avec les nouvelles normes un dépôt de permis entraine obligatoirement des frais d’études d’au minimum 5000 euros pour une résidence principale. Pour être clair, il faut avoir 5000 euros pour savoir si son terrain est constructible.
3 ans après la chute annoncée du PLU de Portivechju nous devrons encore attendre au moins 2 ans l’élaboration d’un nouveau document d’urbanisme, la municipalité existante se livrant à une bataille judiciaire d’arrière-garde.
D’ici là, de nombreuses entreprises auront disparues faute de perspectives claires sur la commune :
Que construire ? Ou Construire ? Telles sont nos seules interrogations? Le monde économique ne peut exister dans l’incertitude et l’approximation.
Co gestionnaire d’une entreprise de fabrications de menuiseries aluminium, je suis directement impacté par la situation du BTP dans la commune.
J’avais le choix entre rester sur une réserve prudente ou m’impliquer dans le débat. Comme je l’ai fait lorsque j’étais parent d’élève, comme je le fais dans mon village, comme je le fais dans l’aide aux prisonniers politiques et à leurs familles, comme je le fais dans mon militantisme politique, j’ai décidé de m’impliquer. Cette implication a permis de trouver des compromis au sein des entrepreneurs du bâtiment, j’ai pu y exprimer notre logique de développement, intéresser voire convaincre. La société corse se construit dans l’échange et la discussion. C’est mon but au sein de l’association. Les propos que j’ai tenus au préfet ont été clairs et sans ambiguïtés il les a d’ailleurs peu appréciés.
La manifestation de vendredi était tout sauf celle des spéculateurs qui voulaient le PLU décidé par la municipalité sortante. C’était la manifestation d’un millier de personnes qui veulent avoir des règles claires pour pérenniser leurs entreprises et sauver leurs emplois
Article publié sur Facebook le 24 février 2014
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by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
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