Djibril Cissé est à Bastia pour relancer sa carrière. Rencontre avec une star du ballon rond, icône de la mode. Qui rêve en bleu. – Sur l’écran de son PC, une vidéo-hommage à Mike Tyson enchaîne combat sur combat, KO après KO.
« J’adore ce documentaire, glisse Djibril dans un sourire. Je suis fasciné par la vie de ce boxeur. C’était un dieu, même si son destin est tragique. Je me retrouve un peu dans cette relation filiale qu’il entretenait avec son coach. Il l’a pris tout jeune sous son aile, l’a accueilli chez lui, dans sa famille. L’enfant rebelle est devenu un héros, leur histoire, leur lien est magnifique et me rappelle mon attachement à Guy Roux ». Djibril Cissé habité par le noble art. « C’est vraiment un sport royal. Un sport de gentlemen. » Il a dans ses mains la photo de l’ainé de ses trois fils, Cassius. Un prénom – celui de Mohamed Ali – que lui a peut-être soufflé la nostalgie d’une époque marquée par ces poids lourds de légende. « Je ne regarde jamais vers le passé, et ma vie actuelle est magnifique ! » Djibril, footballeur tatoué jusqu’au bout des doigts. Que n’a-t-on dit de lui ? Extravagant, fantasque, insolent, provocateur, génial. Pas même lui ne le sait. Aujourd’hui, c’est un jeune papa, célibataire, détendu et ravi d’être bastiais. Pas blingbling pour un carat. Juste sa barbe naissante, ses lunettes à monture d’écailles. Survêt et ce sweat noir tagué d’un « Mr. Lenoir » en lettres blanches. Mais qui est Mr. Lenoir ? « Avec mes frères, on s’appelait comme ça parce que les autres enfants d’Arles désignaient notre couleur de peau. Mais nous on voulait montrer qu’on était fiers d’être noirs… Oui, on est noir ok ! Mais on est quand même des messieurs ! Lorsque j’ai créé mes modèles, il me fallait un nom de marque et je me suis dit que ce serait un beau clin d’oeil. Un jeu de mot que les gens ont très bien compris, sans racisme ni provocation, et ça marche très bien. » « Street » et abordable, la ligne « Mr. Lenoir » a vite été adoptée par ses amis Drogba, Makelele et Mat Pokora. Une déclinaison londonienne plus chic et plus chère, M.A.V.R.O, évoque un cépage noir en grec. Pour ce perfectionniste (jusqu’au bout des doigts : un bandage recouvre sa main droite, cache une retouche fraîche de tatoo), la ligne serait incomplète sans l’élixir indispensable du parfait gentleman : le parfum. Une fragrance boisée, épicée, aux notes ambrées, dans un flacon noir, sobre, aux lignes épurées, déjà disponible sur son site* et prochainement dans de grandes parfumeries internationales.
Article publié le 14
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