(Unità Naziunale – Publié le 10 mai 2018 à 18h54) » ETA a décidé de mettre fin à son cycle historique et a dissous complétement toutes ses structures » : la déclaration d’ETA à travers une vidéo rendue publique au Centre Henri Dunant pour le Dialogue Humanitaire à Genève, siège de la Croix Rouge, signe la fin d’une époque.
» Cette ultime décision, nous l’avons adoptée pour favoriser une nouvelle étape historique. ETA est née du peuple et à présent elle se dissout en lui. »
Ainsi se conclut la communication qui met un point final à une Histoire commencée le 31 juillet 1959, en plein franquisme. Une page de l’Histoire du peuple basque s’est tournée ce 2 mai 2018. Mais le combat d’Euskal Herria, la nation basque aux sept provinces, trois dans la Communauté Autonome (Gipuzkoa, Biskaia, Araba), la Navarre (Nafarroa) et trois en France (Labourd/Lapurdi, Basse Navarre/Benaffaroa, Soule/Zuberoa) continue pour la reconnaissance des droits du Peuple basque en Europe.
La fin d’ETA est à l’ordre du jour depuis 2010, date d’un » cessez-le-feu » décidé par l’organisation clandestine qui, depuis ce jour n’avait plus repris les armes avant de se dissoudre définitivement huit ans plus tard. En 2011, la Conférence d’Aiete avait mobilisé tout un comité international autour de personnalités fortes et incontestables comme Kofi Annan, ancien Secrétaire général de l’ONU, Brian Currin, expert des questions internationales impliqué dans la gestion de la réconciliation post-apartheid en Afrique du Sud, l’ancien ministre français de l’intérieur Pierre Joxe, et plusieurs personnalités qui avaient joué un rôle éminent dans la solution du conflit en Irlande du Nord trois ans plus tôt : les dirigeants du Sinn Fein, dont Gerry Adams, le Président de l’Irlande au moment de la signature des accords du vendredi saint en 1998, Bertie Ahern, et celui qui avait mené cette négociation au nom de l’État britannique, en tant …