(Unità Naziunale – Publié le 10 mai 2018 à 16h18) C’est le site Bretagne.info qui a publié le témoignage d’une Bretonne vivant en Kanaly lors de la visite du Président Macron il y a quelques jours dans ce pays. Militante au sein du Parti Travailliste Kanaky, une des composantes indépendantistes, elle a fait partie des gardés à vue. 30 ans après le massacre colonialiste à Ouvea la répression coloniale française continue…
Voici un extrait de son témoignage, retrouvez l’intégralité de l’article sur ce lien
A Nouméa, le 7 mai 2018
Un vent de censure a soufflé lors de la venue d’Emmanuel Macron, ce vendredi 4 mai 2018, dans le quartier de Pierre Lenquette, à Nouméa, capitale de la Kanaky (colonialement appelé Nouvelle-Calédonie).
Bien loin des quartiers aisés et européanisés du sud de la ville, ce quartier est le reflet de l’apartheid social et colonial où la dure réalité de la vie quotidienne des Kanaks est omniprésente : discrimination à l’emploi, difficulté à se loger, vie chère, emploi local non respecté. Les maires successifs de la droite coloniale ne se sont jamais souciés d’améliorer les infrastructures environnantes des logements sociaux du quartier de Pierre Lenquette, sauf en ce jour de la venue d’Emmanuel Macron pour lequel il vient découvrir la zone pilote de la police de sécurité au quotidien : quartier nettoyé, maison de quartier repeinte, tags effacés, débroussaillage, élagage.
Tous y est pour que la communication de Macron y soit resplendissante.
La colère de la population contre sa venue doit rester dans l’ombre. L’Histoire tachée de sang depuis la prise illégale de possession du pays par la France en 1853 ainsi que le désir d’indépendance à moins de six mois du référendum sont censurées : sacs fouillés, banderoles saisies, snipers aux derniers étages des bâtiments sociaux. La tension est palpable de la part des policiers, du service d’ordre et des RG présents.