(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Le préfet de Corse présentait aujourd’hui (lundi) devant le conseil général de la Corse-du-Sud, qui comptait dans ses rangs de nombreux élus municipaux, le projet de révision de la carte cantonale.
Le décret d’application de celui-ci entrera en vigueur au prochain renouvellement des conseils généraux. A compter de cette date on devrait enregistrer 11 cantons. Le document se fonde sur un rééquilibrage démographique, ce qui ne satisfait guère les élus, nous y reviendrons. Dans son exposé des motifs, Christophe Mirmand a estimé, qu’en Corse-du-Sud, l’écart entre la population du canton le moins peuplé (Zicavo) et le plus peuplé (6ème d’Ajaccio) était de 1 pour 17.39. Avec ce redécoupage, estime le représentant de l’Etat, il ne sera plus que de 1 pour 2.09. Toujours selon le document, le projet se construit sur la prise en compte de la carte de coopération intercommunale, sur la carte cantonale et sur celle des bassins de vie de l’INSEE. Comme nous l’avons déjà évoqué, élus municipaux et départementaux sont pour la plupart opposés à ce redécoupage. Le président du conseil général 2A, en tête, a critiqué la méthode qui a privilégié la logique mathématique à toute autre forme d’application. Risque politique, économique et social, risque d’accroitre l’exclusion mais aussi et surtout absence de concertation, règles de découpage arbitraires et incohérences des tracés du projet ont fait parti des nombreuses critiques avancées par le président sudiste. Le conseil général, qui devrait d’ailleurs voter dans la soirée, une délibération s’opposant à ce modèle. Au sujet du canton de Porto-Vecchio, qui sera dorénavant fractionné en deux cantons, Jean-Christophe Angelini estime que le débat est ailleurs. Même si le conseiller général de la microrégion n’adhère pas à ce nouveau découpage, il estime que l’avenir de la Corse doit se lire dans le futur PADDUC, qui sera débattu ce jeudi à l’Assemblée de Corse.
Écoutez Jean-Christophe Angelini.
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