Deux jeunes Basques français soupçonnés de violences contre des policiers, dont un commissaire, en marge d’une manifestation dimanche à Bayonne.Les faits se sont produits vers 13H00 lors d’un traditionnel défilé d’élus des municipalités jumelées de Bayonne et Pampelune, capitale de la Navarre.
Un groupe d’une quarantaine de jeunes sympathisants de « Baionako Gazteak » (« Jeunes de Bayonne », en langue basque), se définissant comme indépendant et oeuvrant pour la langue et la culture basques, manifestait pour interpeller « la population sur la torture dans les geôles espagnoles ».
La manifestation était motivée selon eux par la présence du maire de Pampelune, Enrique Maya Miranda, élu lors des municipales du 22 mai sous l’étiquette de l’UPN, un parti de droite lié au Parti Populaire espagnol. A la suite d’une bousculade, deux jeunes, Unai Arkauz et Gilen Goiti, ont été interpellés et placés en garde à vue pour avoir « pris à partie, frappé, molesté » le commissaire Didier Ribeyrolle ainsi que des policiers, a indiqué à une correspondante de l’AFP le procureur de Bayonne, Anne Kayanakis.
« Je ne peux pas confirmer que ces deux jeunes gens font partie (du mouvement de jeunes indépendantistes basques radicaux) Segi. Ils sont en garde à vue pour 24H00, renouvelable 24H00 comme c’est le cas en matière de droit commun », a-t-elle expliqué. Dans un communiqué, le comité de défense des prisonniers basques Askatasuna a réclamé leur libération, affirmant que « quelques policiers en civils (…) avaient « assailli les manifestants, avec injures et gestes violents ».
« De nouveaux policiers se sont approchés et quelques jeunes ont été frappés », parmi lesquels les deux interpellés qui, avant d’être arrêtés, « ont été frappés », soutient Askatasuna qui rappelle que Gilen Goiti a déjà été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis et que Unai Arkauz est mineur.
Une manifestation a eu lieu dimanche après-midi entre le Petit Bayonne et le commissariat, indique Askatasuna qui appelle à un nouveau rassemblement lundi à 16H30 devant le commissariat.
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