(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – 20 000 habitants de plus en 5 ans, près de 75 000 entre 82 et 2011, le pouvoir attractif de l’île ne faiblit pas et semble même s’accélérer ces dernières années.
Il ne faut pas s’y méprendre, la Corse ne bénéficie pas d’un baby boom qui la placerait en tête des régions à forte augmentation de population juste après le Languedoc Roussillon. Toutes les régions où la population augmente, hors bassin parisien bien sûr, sont des régions à fort pouvoir attractif pour les résidences secondaires; en clair, on va s’installer et prendre sa retraite là où il est agréable de vivre. La Corse n’y échappe pas et cette tendance entraîne bien entendu l’apport d’une population jeune et active nécessaire aux services liés à cette augmentation; tous ceux qui fréquentent les grandes surfaces de vente savent de quoi on parle.
C’est justement cette problématique qui a été prise en compte par tous ceux, et ils sont nombreux, qui se sont attelés à la rédaction du Padduc car cela bien entendu entraîne des conséquences très importantes sur la vie économique, sociale et culturelle de l’île. Les mouvements nationalistes, eux seuls très longtemps, mais de moins en moins seuls aujourd’hui, ont toujours désigné cette évolution par un terme bien précis: la colonisation de peuplement. Sujet tabou il n’y a pas si longtemps, mieux accepté aujourd’hui? Corsica Libera a également tenu à réagir à ce qui lui semble être aussi une situation gravissime pour la Corse.
Steti à senta à Jean Guy Talamoni
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