#Corse « A la rencontre de Simon Renucci »

Impossible d’éluder la politique, les questions – au moins pour l’essentiel – qui touchent à une mandature de treize ans. Pour autant, l’idée était d’aller à la recherche d’un homme. Celui qu’on ne connaît jamais tout à fait.

Parce que la nature humaine est secrète, parce que l’habit de lumière que porte l’élu est forcément trompeur. Parce qu’un maire n’est pas qu’un personnage politique, ne peut pas être qu’un gestionnaire. Parce qu’il suppose une densité humaine, et que, rarement, cette composante, à laquelle l’électeur est on ne peut plus sensible, est mise en avant. Et les bilans, les projets, particulièrement durant la campagne électorale, oblitèrent l’homme – ou la femme – qui les porte. Conversation à bâtons rompus.

– – Corsica : Je suis l’auteur d’un pamphlet sur la gestion municipale de ces dix dernières années *, tourner autour de ce pot-là insupporterait le lecteur, l’avez-vous lu ? Si oui, que vous a inspiré cette lecture ?

– Simon Renucci : Je suis un démocrate, j’accepte le débat. Mais lorsque la critique devient une posture, lorsqu’elle est excessive, elle se condamne d’elle-même à n’être que pure rhétorique. Elle n’appelle donc pas de réponse. C’est pourquoi je n’ai pas répliqué à ce que vous qualifiez vous-même de pamphlet. Disons que vous vous êtes fait plaisir, et que vous n’avez pas voulu prendre en considération les nombreux points positifs de ma gestion. J’ai tout de même entendu quelque chose qui m’a touché dans votre livre, un cri d’amour pour Ajaccio. Un amour que nous avons en partage. Vous êtes impatient de voir Ajaccio au niveau des villes les plus attractives, les plus rayonnantes, de Méditerranée. Moi aussi, et j’y travaille tous les jours. Vous avez aussi consacré de nombreux passages à Napoléon, à la nécessité de valoriser ce pan considérable de notre patrimoine et de notre histoire. Sur ce point au moins, je suis pleinement d’accord avec vous. Avant 2001, rien n’était fait ou presque. Depuis, nous avons lancé les journées napoléoniennes et je puis vous garantir que ce n’est qu’un début. Mais il nous fallait en priorité construire les bases d’une politique culturelle, alors que tout manquait. Désormais, nous avons des salles de spectacle dignes de ce nom, des médiathèques et de nombreuses actions destinées aux Ajacciens : pour soutenir les artistes et encourager les pratiques amateurs, pour diffuser la langue et la culture corses. On ne récolte rien sans avoir semé !

(…)

CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu 

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