Aujourd’hui, 6 jours après le début de la grève et du blocage total des transports de continuité territoriale par voie maritime (DSP), grève à laquelle le STC ne participe pas, notre Organisation Syndicale tient à rappeler certains points.
Tout d’abord, à l’heure où notre Direction toujours très bien inspirée, nous annonce la possible reprise de la SNCM par des repreneurs privés, à l’heure où les Organisations Syndicales semblent avoir pour leit motiv, tout (y compris le privé), sauf une entité publique régionale ou bi-régionale, notre syndicat par expérience, sait et réaffirme que le choix du privé sera toujours le pire des choix à faire.
Notre histoire récente nous l’enseigne chaque jour.
Les carences de Véolia et sa volonté de dilapider nos actifs (vente du siège social, vente de nos navires, vente de nos parts à la CMN..), seront toujours reproduites par des structures de même nature, car étant guidées par les mêmes reflexes de prédateurs.
Seule une gestion Publique du Service Public peut mettre en adéquation les intérêts des travailleurs et des usagers.
Pour nous, hier, aujourd’hui, demain, ce sera TOUT sauf le privé !
A ce titre, nous nous félicitons de voir que les élus Communistes des Régions Corse et Paca, semblent nous donner raison en demandant à ce que les Collectivités Territoriales des deux rives, pénètrent dans le capital de la SNCM, et ce, de manière majoritaire.
Déjà en 2005, notre Organisation Syndicale avait fait cette proposition.
Constatons que ce qui semblait une chimère à l’époque, apparait aujourd’hui comme étant une alternative crédible et nécessaire à la défaillance du privé.
Il est troublant de voir que la CGT n’a pas appuyé cette idée portée par les élus Communistes. Espérons qu’ils ne mettront pas à leur tour, une dizaine d’années pour nous rejoindre sur ce point.
Nous avons remarqué ces derniers temps, que les élus au pouvoir en Région Paca, ou voulant y accéder, s’empressent de communiquer sur le devenir de la Compagnie. Les élections municipales étant marquées par une croix rouge dans leur calendrier électoral, ceci explique peut-être cela.
Nous leur suggérons d’avoir le même empressement à mettre pour la première fois de leur existence, la main à la poche, pour une fois n’est pas coutume, verser quelques dizaines de millions d’euros dans les caisses d’une Compagnie, qui pourtant, pendant près d’une quarantaine d’années, a fait le bonheur économique de la région dont ils ont la gestion.
Ce conflit démontre si besoin était, tout le mépris des Directions des Compagnies à l’endroit de la Corse et de son monde économique.
En effet, celles-ci ont refusé jusqu’à ce jour de discuter et de définir le contenu « d’un Service Social et Solidaire » tel que souhaité par l’Assemblée de Corse.
Cela a pour conséquence et même si ce service est inscrit dans la Convention de Délégation de Service Public(DSP) de condamner la Corse a un blocage absolu de son fret.
Le STC a plaidé au sein des institutions pour la mise en place du « Service Social et Solidaire » comme un élément contraignant pour les Compagnies tout en permettant à la Corse d’éviter l’asphyxie.
Il s’agissait pour nous de mettre en place un mécanisme renforçant le droit de grève, tout en épargnant les usagers du Service Public.
Ce mécanisme certes imparfait, existe parce qu’il est le fruit de notre volonté toujours permanente de mener des conflits mesurés et ne portant atteinte, qu’à ceux qui nuisent à nos intérêts de travailleurs.
Nous regrettons qu’à l’époque le Syndicat des transporteurs ait refusé de débattre de celui-ci, mais sans doute déjà, ses intérêts étaient ailleurs.
Pour améliorer le système, il faudra à l’avenir et ce afin de ne pas pénaliser la production locale, intégrer dans ce « Service Social et Solidaire » toutes les productions insulaires de saison vouées à l’exportation.
Pour conclure, nous ne résistons pas à mettre à l’index les hésitations et les incohérences du Ministre des transports, qui ne semble pas disposé pour l’heure, à envisager une solution Régionale, et qui, à en croire ses dires, préfère l’éventualité du maintien de Véolia ou la venue d’un repreneur privé.
Sans doute cela est-il dû au fait que ce Monsieur, dans sa carrière de politique, n’a jamais été vendu à une multinationale comme une vulgaire marchandise, comme l’ont été les salariés de la SNCM en 2007.
Aujourd’hui, plus que jamais, pour la Corse et la continuité territoriale, nous revendiquons la création d’une entité Publique.
STC
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