Premier adjoint UMP au maire de Marseille, Roland Blum a reçu en début d’après-midi à l’Hôtel de Ville une délégation des personnels grévistes de la SNCM lui demandant de faire pression sur l’Etat et la Caisse des Dépôts afin de constituer un actionnariat stable susceptible d’accompagner la compagnie dans ses futurs défis.
« Nous leur avons assuré que nous allions demander à la Caisse qu’elle inscrive à son ordre du jour son entrée au capital de la SNCM et qu’elle s’engage à assurer le financement des quatre futurs bateaux. Nous allons également demander à l’Etat de mettre en application la loi sur le pavillon français 1er registre afin de trouver une solution aux distorsions de concurrence avec Corsica Ferries ». Pour Roland Blum, un actionnariat stable pourrait ainsi être constitué de l’Etat (25%), Veolia (33%), la Caisse des Dépôts (33%) et les personnels de la SNCM (9%), ce qui correspond au schéma préconisé par les syndicats. Et le premier adjoint de souligner: « Effectivement, pour une fois, il y a convergence avec la CGT, mais ce n’est pas cela qui va nous faire reculer ».
De son côté, à l’issue de sa rencontre en fin d’après-midi avec les organisations syndicales de la SNCM, le député-maire PS des 1er et 7e arrondissements de Marseille, Patrick Mennucci, a fait savoir qu’il avait répondu positivement aux personnels de la compagnie concernant « la nécessité de mettre en oeuvre le décret d’application de la loi du 28 mai 2013 afin que le concurrent Corsica Ferries soit obligé de traiter ses marins comme le sont ceux de la SNCM. Faute de quoi, il ne pourra pas y avoir d’avancée quelconque dans ce dossier car la distorsion de concurrence subsistera et on ne trouvera jamais de nouveaux actionnaires pour investir dans un tel schéma ». Pour le reste, Patrick Mennucci estime qu’il convient de « mettre en oeuvre au plus vite l’accord social et surtout industriel, prévoyant notamment la commande de nouveaux bateaux fonctionnant au gaz naturel liquéfié, ce qui permettra de réduire considérablement les coûts d’exploitation de la SNCM et la mettre en situation d’affronter la concurrence dans les meilleures conditions ». Avant de conclure, concernant la polémique autour des 30 millions d’euros promis par le Premier ministre: « Je ne lis pas la lettre de Jean-Marc Ayrault de la même façon que les organisations syndicales. »
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