De tous temps et en tous lieux, les hommes usent et abusent des moyens de pression pour aboutir à leurs fins, plus ou moins avouables. La Corse n’y échappe naturellement pas et les élections constituent désormais un véritable buisness.
De la fraude artisanale mais systématique – bourrage d’urnes, falsification des résultats, abus des votes par correspondance puis des votes par procuration-, les professionnels de la perversion du suffrage universel sont passés au stade industriel avec une panoplie infinie de moyens qui, c’est essentiel de le préciser, ne sont jamais prélevés sur leurs fonds personnels mais sur l’argent public dont ils ont la garde ; sous l’oeil bienveillant quand il n’est pas complice de la République qui se réjouit de nos turpitudes, de nos divisions, de nos démissions.
Comment expliquer alors que la France n’a jamais eu la volonté d’installer la démocratie dans l’île ? de réprimer les innombrables atteintes au suffrage universel ? sinon par le fait qu’elle y trouve son intérêt politique. ; et- que le couple « Clientélisme-Etat » prospère sur notre malheur collectif et sur notre soumission.
Désormais, en ces temps où la conscience se délite et où la morale publique est malmenée, le tempo électoral sonne le déchaînement des mauvaises pratiques pour arracher les suffrages : pressions de tous ordres, chantages à l’emploi, aides indûes, marchés publics trop souvent trafiqués, bons alimentaires, tickets de bus gratuits , inscriptions illégales, permis de construire illicites, accessions partisanes au logement, aux primes., pressions sur les media.. Les tricheurs ont pignon sur rue, se revendiquent de la démocratie, accusent leurs adversaires – honnêtes- de la bafouer- et de violence imaginaire dont ils sont eux-même le meilleur terreau ; on les voit paraître, avec ostentation et prétention, dans tous les media, aux rentrées officielles des tribunaux, à l’Eglise ; leur cynisme et leur morgue sont insupportables. et confinent à la provocation. Ils ont ruiné l’image de la France en Corse et, plus grave, ils ont ruiné notre Pays.
La société corse ne peut feindre de continuer à croire que l’émancipation, le développement, la morale publique ne sont pas affectés par ce naufrage de la démocratie, et que le succès de la Corse sera a quand même au bout du chemin actuel ; nous devons nous atteler, toutes et tous, dans la diversité et la différence de nos opinions, à la réforme, à créer un socle démocratique commun de valeurs qui permettra à ce peuple de vivre, libre et dans la paix. Mais, dans cette lutte décisive, il faut respecter une règle impérative : aucune violence physique ou verbale, pas de représailles. avec pour seule arme la non-violence, la mobilisation déterminée mais pacifique, l’opposition passive, le refus de coopération, la désobéissance civile. La victoire sera alors inéluctable mais fructueuse car nous aurons ensemencé l’avenir avec les valeurs de la démocratie, de l’humanisme et du droit. J’ai toujours eu confiance.
Blog Edmond Simeoni
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Revue de Presse et suite de l’article :
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]