Comme annoncé le 7 décembre, le Journal du Pays Basque cesse de paraître à partir du 21 décembre. Un numéro spécial (disponible en PDF et en accès libre) a été édité pour saluer le travail hors du commun réalisé par des dizaines de journalistes et remercier lecteurs et abonnés d’avoir accompagné le Journal pendant 13 années.
Les salariés signataires regrettent la disparition soudaine du Journal du Pays Basque à partir du 21 décembre, qui entraînera à très court terme le licenciement de 16 personnes.
À trois jours de la sortie du dernier numéro, l’avenir des salariés reste incertain (paiement des salaires de décembre, date de fin de contrat) et la procédure qui sera appliquée (licenciement économique ou liquidation judiciaire) ne leur a toujours pas été communiquée par la direction. Cette incertitude est jugée incorrecte par les salariés signataires qui demandent des éclaircissements au plus vite.
Les salariés signataires regrettent également la décision unilatérale prise par la direction du Journal du Pays Basque de fermer ce média sans évoquer une solution de reprise.
Par ailleurs, la principale communication extérieure de l’entreprise sur les raisons de la fermeture a pris la forme d’un éditorial de son gérant le 7 décembre, auquel les salariés n’ont pas été invités à participer. Les salariés signataires tiennent donc à apporter leur propre éclairage. Ils conviennent que le contexte économique difficile, en particulier celui de la presse écrite, a forcément joué un rôle important dans la mort du Journal du Pays Basque.
Néanmoins, ils estiment que cette unique explication, doublée d’une forme de « victimisation » improductive, n’est pas satisfaisante. Ils regrettent que des choix et investissements stratégiques (évolution des maquettes, dépoussiérage du site Internet, campagnes de communication d’ampleur…) pour tenter d’éviter cette fin douloureuse n’aient pas été réalisés avant.
C’est parce qu’ils étaient attachés au Journal du Pays Basque, et donc tristes de sa fermeture, que les salariés signataires souhaitent cette véritable autocritique de la direction. Autocritique à laquelle ils sont eux-mêmes prêts à prendre part.
Tout cela pour que d’éventuels futurs projets de même nature ne connaissent pas le même sort.
Pierre Mailharin, Marc Dufrêche, Mari Arhex, 20 décembre 2013
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