Le sénateur de « sensibilité de centre gauche » qui garde sa « liberté de vote » ignore la discipline de partie et obéit à ses convictions avec une fermeté rare. Conversation politique sur la Corse.
– – Corsica : Vous avez depuis longtemps trouvé vos marques au Sénat. Vous semblez, à travers vos votes, ne pas adhérer totalement à la majorité de gauche.
– Nicolas Alfonsi : Depuis 12 ans, j’ai toujours été élu au Sénat par tous ceux qui, à gauche ou à droite, partageaient mon analyse sur la situation de la Corse. Je suis membre du groupe RDSE. On n’y applique pas la discipline de vote. J’y côtoie des collègues radicaux, d’autres encore comme Jean-Pierre Chevènement ou Robert Hue. Les clivages partisans y sont bannis.
Ma sensibilité a toujours été de centre gauche. Si je suis membre de la majorité sénatoriale, je conserve toujours ma liberté de vote.
– Corsica : Par exemple ?
– Nicolas Alfonsi : La polémique récente sur les roms – leur situation difficile, que je partage et qui n’était pas le motif de mon vote- m’a rappelé que j’ai été le seul, en son temps, dans l’hémicycle, à exprimer mon hostilité à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’Union européenne. Je ne crois pas m’être trompé de diagnostic. De même, je n’ai ni voté pour le « mariage gay », estimant que l’union civile était suffisante, ni le projet de loi contre le cumul des mandats. J’avais, dans vos colonnes, défendu l’idée que ce cumul pouvait être possible entre le mandat parlementaire et la gestion d’une commune d’une taille moyenne dont on déterminerait le seuil démographique.
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