Le parti nationaliste Corsica Libera a salué ce samedi 14 décembre le projet de la France de ratifier, « 20 ans après », la Charte européenne des langues régionales, tout en souhaitant que le gouvernement aille plus loin en encourageant notamment la coofficialité du corse et du français.
« C’est une bonne chose que l’Etat français admette la présence d’autres langues que le français sur le territoire », a déclaré à l’AFP Jean-Philippe Antolini, porte-parole de Corsica Libera, en rappelant que « cela fait plus de 20 ans qu’on demande la ratification de la charte ».
« Quid de la suite?
Est-ce que cette possible ratification sera suivie dans le futur d’autres mesures permettant de préserver les langues régionales? », a-t-il toutefois ajouté, en référence à la coofficialité du corse et du français. Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls s’était dit défavorable à ce statut, voté par l’Assemblée de Corse en mai et qui risque d’être invalidé par le Conseil constitutionnel. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, s’est engagé vendredi 13 décembre à hâter le processus législatif en vue de la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Pour ce faire, une proposition de loi (PPL) constitutionnelle de ratification sera examinée à l’Assemblée « le 20 janvier sans doute », selon le président socialiste de la commission des Lois et député du Finistère Jean-Jacques Urvoas, qui en sera le rapporteur.
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