La privatisation en 2006 de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) est un « gâchis épouvantable »qui a coûté environ 400 millions d’euros à l’Etat, selon un rapport d’une commission d’enquête de l’Assemblée nationale publié hier.
La compagnie, qui assure la desserte entre la Corse et le continent, est en grande difficulté après que la Commission européenne a ordonné à l’Etat de récupérer 440 millions d’euros d’aides reçues lors de sa privatisation et pour assurer ses obligations de service public.
L’Etat a introduit des recours contre les décisions de Bruxelles, qui risquent de provoquer la faillite de la société détenue à 66% par Transdev – coentreprise de transports publics de Veolia Environnement et de la Caisse des dépôts -, à 25% par l’Etat et à 9% par ses salariés.
Le rapport de la commission d’enquête sur « les conditions de la privatisation » de la SNCM jette une lumière crue sur le processus de privatisation piloté par le gouvernement de Dominique de Villepin.
« Aucune faute morale »
Cette commission chiffre à « au moins 400 millions d’euros, voire 450 » les pertes patrimoniales et financières totales de l’Etat sur la SNCM. Elle ajoute que le seul bénéficiaire financier de cette affaire est la société Butler Capital Partners « qui en a retiré une plus-value de soixante millions d’euros ».
Le document ajoute toutefois que « rien ne peut être reproché dans cette affaire sur le plan pénal » et « qu’aucune faute morale n’apparaît de la part des intervenants ».
(…)
by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
Var MatinCorsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]