Le Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, est intervenu mardi 10 décembre devant les députés européens à Strasbourg.
Pour François Alfonsi, député du groupe Verts/ALE :
« Le Président IBK est intervenu à Strasbourg de façon moins agressive qu’il l’avait fait dans la presse française la semaine dernière (1). Aussi, j’accueille avec circonspection ses propos devant le Parlement européen sur la nécessité d’un dialogue inclusif, alors qu’il y a quelques jours, il refusait catégoriquement toute possibilité de négociation et réclamait que l’armée française s’en prenne au MNLA. »
» Il est urgent, vu la situation politique dans le Nord, de reprendre le dialogue avec les groupes signataires des accords de Ouagadougou, sans conditions préalables, de manière à assurer un dialogue équilibré et in fine, une solution politique durable. »
En effet, la situation sécuritaire au Nord est redevenue très préoccupante, pour les journalistes qui travaillent au péril de leur vie, pour les soldats français qui sont la cible d’attaques terroristes et pour les populations civiles, comme on l’a vu à Kidal, le 28 novembre dernier, lorsque l’armée malienne a tiré sur une foule de manifestants désarmés, faisant deux morts et de nombreux blessés.
Pour François Alfonsi :
« Ce dernier forfait de l’armée malienne dans le Nord s’ajoute à bien d’autres commis par nombre de ses éléments depuis le début de l’intervention française, en janvier 2013. »
« Le Président IBK se défend de commander une armée de « soudards » (2) dont les chefs seraient des criminels au-dessus des lois. Qu’il le prouve en assurant que les auteurs de ces crimes soient identifiés et jugés. Qu’il le prouve en prenant les mesures qui s’imposent lorsque des charniers de civils, disparus juste après avoir été interpellés par l’armée malienne, sont découverts près de Tombouctou, comme vient de le révéler l’Associated Prese (3) »
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by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
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