Quel que soit l’avenir institutionnel de la coofficialité, le débat qu’elle a suscité a soulevé une évidence. Les politiques ont leur rôle à jouer, certes, mais la pratique du corse doit prendre une dimension citoyenne – à travers ce que Ghjacumu Thiers nomme « un processus de normalisation »
On ne fera pas son curriculum vitae d’enseignant, de chercheur et d’écrivain. Homme d’engagement, et pas seulement au centre culturel universitaire, Ghjacumu Thiers se définit comme un « retraité dynamique » qui, tout en creusant le sillon d’un œuvre, veut continuer à donner de l’espace, de la visibilité à la langue corse. Son action s’insère dans une dimension internationale où on confronte les expériences, les initiatives, où on établit des passerelles. « Récemment, j’étais à Bucarest, avec une représentante de la chaire Unesco, c’était passionnant ; nous sommes appelés à conclure des accords qui promettent d’être fructueux. Les pays émergents bénéficient de la part de l’Europe d’appuis importants que nous n’avons plus… J’ai repris un certain nombre de contacts que j’avais établis au temps d’Imedoc – aux Baléares, en Sardaigne entre autres – et je dois dire que je me régale… Avec un auteur d’Alghero, par exemple, nous avons monté un maillage avec la Catalogne qui est passionnant. »
Le corse comme support au latin
Comment entre-t-on en langue corse, à une époque où n’existent pas les structures adéquates ? Par hasard. Ghjacumu Thiers se souvient : il a découvert le corse – « Je le parlais sans savoir que je le parlais » – juste après la réforme de 1968. « L’inspecteur pédagogique régional de Nice m’avait confié pour la Haute-Corse le recyclage en latin de professeurs d’enseignement général de collège qui se trouvaient versés dans les CES, où ils devaient enseigner le latin-initiation sans en avoir jamais fait. »
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by @Lazezu
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