En mai dernier, le conseil municipal votait, à l’unanimité, la création d’aménagements adaptés aux personnes à mobilité réduite pour faciliter l’accessibilité de deux plages ; celle de Casa di Lume dans la baie de Palombaghja et celle de Moby Dick dans le golfe de Santa Ghjulia.
Deux mois plus tard, l’exécutif se félicitait des délais respectés dans l’exécution de cette délibération et inaugurait fièrement ces nouveaux aménagements.C’est alors sans la moindre réserve que les sept élus d’Altrimenti ont voté la délibération proposée par la commune qui a su, dans ce cadre, mobiliser les principaux financeurs, au premier rang desquels le Département de la Corse du Sud.Tout le problème, c’est qu’elle n’a été à ce jour suivie (pas plus qu’elle ne fut précédée) d’aucune action. Aucune politique ambitieuse de lutte contre le handicap n’a été mise en débat, en dépit du cadre réglementaire précis, et contraignant, défini par la loi du 11 février 2005.En effet, ce texte modifie la gestion des collectivités locales et fixe des obligations de résultats (et de délais) à respecter quant aux obligations nouvelles en matière d’accessibilité des bâtiments recevant du public.
Ce texte a été complété et enrichi tout récemment par le rapport de la Sénatrice Campion, qui apporte plusieurs pistes de réflexion relatives à la mise en œuvre de politiques dédiées au handicap.
Le dernier délai dans l’application de ces obligations est fixé au 1er janvier 2015. Pour l’heure, aucune discussion n’a été engagée, aucune commission réunie, aucun travail de concertation entrepris alors que Portivechju accuse en la matière un retard historique.
Il est désormais temps de réagir. Portivechju Altrimenti en appelle donc à la responsabilité, face à cette situation d’urgence, et fera connaître dans les tous prochains jours ses propositions dans ce domaine.
