En apnée économique, la SNCM menaçait de déposer le bilan, dans l’incapacité de payer bientôt les salaires et les factures de ses fournisseurs. Bien qu’elle ait remporté la délégation de service public (DSP) de la Corse, la compagnie est à court de trésorerie.
Elle accuse un déficit d’exploitation de 14 millions et le tribunal européen l’a condamnée à rembourser 220 millions pour des aides jugées illégales au titre de la DSP 2007-2013.
Par ailleurs, elle a déclenché une procédure de conciliation au tribunal de commerce de Marseille pour obtenir 80 millions de ses créanciers : 50 millions de la Collectivité territoriale de Corse (arriérés et hausse du carburant) qui conteste le montant, et 30 millions à Transdev, son actionnaire principal. « Aucune société, aussi grosse soit-elle, ne peut vivre avec des retards de paiement d’une telle ampleur »déclarait Marc Dufour la semaine dernière. Le président du directoire de la SNCM recevait un écho favorable à son cri d’alarme, sous la forme d’un courrier adressé jeudi par le patron de Veolia, la maison mère, à Eugène Caselli, président de la communauté urbaine de Marseille. « En qualité d’actionnaire de Transdev, je puis vous dire ma détermination à donner les moyens nécessaires à la poursuite pérenne du service public maritime confié à la SNCM » écrit Antoine Frérot.
Transdev a ainsi débloqué un acompte de 17 millions sur les 30 promis au titre d’un plan crédible de retour à l’équilibre. Par ailleurs, l’État se dit prêt à débloquer 10 millions, somme consentie en septembre par l’Office des transports de la Corse. « La trésorerie de la SNCM sera donc assurée jusqu’en janvier et les discussions sur le projet industriel vont pouvoir reprendre dans u
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by @Lazezu
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