Aujourd’hui, des robes noires graviront à 11 h 30 les marches du palais. Ce sera le temps de l’hommage et du recueillement. Après le deuil causé par l’assassinat d’un de ses pairs, le barreau d’Ajaccio est plus que jamais assailli de doutes.
Au-delà de la question de savoir qui sont les commanditaires et les exécutants de l’assassinat de l’un des leurs, les avocats ajacciens sont plus que jamais divisés, recroquevillés en clans, comme marqués au fer rouge. « La mort d’Antoine a cristallisé les oppositions qui existaient entre chacun de nous », estime une femme en noir. Un de ses confrères estime que l’ambiance est « délétère » et qu’aujourd’hui « d’autres peuvent se sentir menacés. » Venir plaider avec la peur au ventre. Certains pénalistes osent le glisser « en off ».
D’autres ont été confrontés plus directement aux menaces. On se souvient de Me Jean-Michel Mariaggi qui pourrait être visé par un projet criminel. Le conseil avait refusé la protection policière. Mais la justice enquête sur ces faits qu’elle ne prend pas à la légère.
Dans un tout autre registre, la mort a touché l’entourage d’autres défenseurs. Ainsi, la mère de Me Valérie Bozzi, Marie-Jeanne Bozzi, a été assassinée à Porticcio en 2011. « Un cran dans la violence a été franchi », notait la société insulaire, effarée qu’une femme puisse être la cible d’un contrat. Ce dossier n’a connu aucune avancée à ce jour.
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by @Lazezu
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