Depuis le 15 mai dernier, pas un jour sans que les journaux, écrits, télé ou radio n’évoquent ce que qu’il convient d’appeler « l’affaire DSK ». Si je n’ai aucunement l’intention de réagir sur le feuilleton politico-judiciaire dont l’ancien directeur général du FMI est l’acteur principal, c’est surtout sur le traitement de cette information que je souhaite m’exprimer. Ce matraquage médiatique sans précédent doit nous amener à nous interroger sur le noble travail de journaliste et sur son rôle dans une démocratie moderne digne de ce nom.
En moins de deux mois, la vie de Dominique Strauss-Khan a été passée au crible, sans pudeur ni concession. Témoignages «d’amis », rumeurs scabreuses et scénarios holywoodiens rocambolesques ont rythmé la vie quotidienne de chacun d’entre nous. Alors que de nouveau rebondissements sont rendus publics, nous sommes tous en droit de réclamer de la part de ceux qui nous informent un peu plus de mesure.
Il est grand temps que le mot déontologie soit remis à l’ordre du jour. Au delà de « l’affaire DSK », plusieurs interrogations s’imposent: Quid de la vie privée ou de la présomption d’innocence ? Ne sommes nous pas en droit de réclamer que des événements d’un autre acabit soient traités plus longuement par nos médias ? A l’heure où l’on exige d’avantage de sobriété de la part des élites, j’estime que ces questions méritent d’être posées.
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