Visite de Pierre CHAUBON et PAUL GIACOBBI au ministère de la décentralisation, ils ont rencontré Manuel VALLS et Marilyse LEBRANCHU, mercredi 9 Octobre. Ils parlent d’un début de processus. Lequel ? Eclairages.
Tout le monde est content
« Je suis très heureux », voilà ce qu’a déclaré à la presse le président GIACCOBI après cette rencontre à Paris avec les deux ministres. Selon Pierre CHAUBON, il y aura une « mise en perspective » de la délibération de l’Assemblée de Corse, avec un calendrier et une méthode.
Cela ira-t-il jusqu’à la mise en chantier de la réforme constitutionnelle ou s’agira-t-il, dans la ligne de ce qu’a dit le président HOLLANDE d’une simple « amélioration » par la voie législative du Statut actuel ?
Cette deuxième solution sera à nouveau du temps perdu et une tromperie envers les Corses car cela ne leur permettra pas d’exprimer leurs droits en matière de langue, de développement durable, de fiscalité, de foncier.
L’enjeu c’est une Réforme pour les droits du peuple corse, comme pour tous les peuples du monde, et non pas pour satisfaire quelque victoire symbolique que ce soit.
Pourtant NICOLAS ALFONSI, grand pourfendeur de toute réforme et toute reconnaissance de spécificité, plastronnait lors d’une conférence de presse récente. Selon lui, tout ce qui est fait par les élus actuels n’est fait que pour satisfaire des indépendantistes et pour se rapprocher de l’indépendance… Il affirme que le vote des élus de l’Assemblée de Corse du 26 septembre n’est pas légitime car une Réforme de la Constitution ne faisait pas partie des programmes électoraux de 2010. Faux. En France, le « mandat impératif » cela n’existe pas, un élu peut se saisir de toute question. Ceux de l’Assemblée ont en charge « les affaires de la Corse ». Ils ont conclu, après un bilan du statut actuel que pour mener à bien certaines politiques (qui étaient au programme dans plusieurs camps politiques) une Réforme s’imposait.
« Le président HOLLANDE m’a rassuré » dit Nicolas ALFONSI, il suffira de s’en tenir à la voie législative pour améliorer les dispositions statutaires actuelles.
Quand deux personnes aux opinions opposées sont contentes toutes les deux, c’est qu’il y a un problème ! L’avenir dira qui avait le plus raison de se réjouir.
L’opinion nationaliste, de ce que l’on peut en juger (réseaux sociaux, bouche à oreille) , semble circonspecte. Rompue aux manoeuvres dilatoires de l’Etat. Et à son indifférence récente au problème corse. HOLLANDE semblait plus préoccupé par le fait de garder deux villes à gauche aux prochaines municipales (Bastia et Aiacicu) que par le dossier corse.
>Gilles SIMEONI pour FEMU A CORSICA dans une interview à Corse-matin considère que « Hollande ferme la porte de l’espoir sur tous les sujets fondamentaux, cooficialité, résidence,… » ; il parle d’une attitude « globalement de fermeture ».
>Par contre, pour Jean Guy TALAMONI ( CORSICA LIBERA) , « la porte n’est ni ouverte , ni fermée; et le président a choisi de ne rien dire de définitif sur le dossier ».
>A ce stade embryonnaire du « processus » , RINNOVU NAZIUNALI, a choisi de ne pas communiquer et s’en tient à ses positions de principe exprimées lors de sa conférence de presse de septembre.
Paul Félix BENEDETTI a pris acte du discours fermé ou hors-sujet de HOLLANDE dans son interview à Corse-matin et a choisi par conséquent de boycotter les cérémonies, sachant, de plus, qu’au niveau de la symbolique rien ne convenait: absence de drapeau corse à Bastia, pas de rencontre au sein de l’Assemblée de Corse, matrice logique de tout processus entre la Corse et l’Etat français.
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by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
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