Il fait partie des cinq élus de l’assemblée qui ont, purement et simplement rejeté le projet de réforme institutionnelle, et l’inscription de la Corse dans la Constitution. Michel Stefani, le conseiller territorial communiste, vient d’adresser un courrier au chef de l’État qui est aujourd’hui en Corse pour la commémoration du 70è anniversaire de la Libération. Une visite dont Michel Stefani se félicite en préambule.
Monsieur le Président de la République,
Le 4 octobre 1943 la Corse se libérait des occupants fascistes, allemands et italiens. Aujourd’hui je me félicite de votre venue pour commémorer ce 70ème anniversaire de la Libération de la Corse. Votre présence relève ainsi l’hommage rendu au peuple corse insurgé le 9 septembre 1943. Ce jour là, de sa seule volonté, il choisira librement d’associer son destin à celui de la France par le sang versé et le combat qu’il prolongera jusqu’à la Libération de l’ensemble du territoire national. Aussi glorieuse que cette page d’histoire ait pu l’être, il se dit ici que vous vous exprimerez également à propos du vote de l’Assemblée de Corse demandant une inscription de la Corse à l’article 72 de la Constitution sous un cinquième alinéa. Cela implique de modifier la Constitution soit après une consultation par référendum du peuple français, soit après un vote identique de l’Assemblée Nationale et du Sénat puis du Parlement réuni en Congrès où la majorité des 3/5ème est requise. Les Corses entendent, regardent et se demandent, en conséquence, si effectivement la parole leur sera donnée pour confirmer ou infirmer le vote de l’Assemblée de Corse qui engage leur propre avenir. En 2003, ils s’étaient prononcés contre la modification institutionnelle pourtant votée à une écrasante majorité par l’Assemblée de Corse. Cela interpelle d’autant plus le responsable politique que, récemment, en Alsace la volonté, quasi unanime, des élu(e)s a été battue en brèche sur une question similaire. Voila pourquoi, il me semble indispensable que l’exigence démocratique de consultation populaire, absente de la délibération de l’Assemblée de Corse, adressée au gouvernement, soit prise en compte et affirmée conjointement par les plus hautes autorités de l’Etat. Dans ces conditions, sans préjuger de la réponse du gouvernement, je me permets de m’adresser à vous afin que les Corses n’aient aucun doute sur la garantie d’être consultés par référendum avant que ne soit engagé, si tel devait être le cas, le processus de révision de la Constitution destiné à obtenir l’inscription spécifique de la Corse à son article 72.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.
Michel STEFANI
7 octobre 2013
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by @Lazezu
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