Une marée humaine de 65000 personnes en faveur de #Herrira et pour les droits des prisonniers politiques basques

Des dizaines de milliers de personnes ont répondu à l’appel de plus de cinquante organisations sociales et politiques pour dénoncer l’opération de la police contre Herrira et pour défendre le travail du mouvement pour la défense des droits des prisonniers basques .

Ces organisations ont annoncé de nouvelles mesures et engagements, « un effort collectif», pour le retour des prisonniers et des réfugiés.

Une fois de plus les médias français « font silence » comme ils l’ont fait d’ailleurs concernant la rafle contre Herrira et les 18 arrestations de militants et militantes de cette organisation.

Certes, ils ont tous été « remis en liberté »…mais ils restent inculpés pour apologie du terrorisme” et pour avoir “intégré” et “financé une bande armée”.

Herrira est illégalisée pour une durée de 2 ans (?) et dans le cadre de cette opération, l’Audience nationale a bloqué les comptes bancaires de Herrira et a ordonné la fermeture de “32 profils sur Twitter, 125 profils sur Facebook et 38 pages Web. Les comptes bancaires utilisés par Herrira sont bloqués”.

Créé il y a un an et demi, Herrira a centré son travail sur la reconnaissance des droits des prisonniers issus du conflit basque. Aujourd’hui, la justice espagnole l’accuse notamment d’avoir “pris la relève des Gestoras Pro-Amnistia et d’Askatasuna dans la convocation et le soutien de manifestations faisant « l’apologie des prisonniers de l’ETA et de leurs idéaux ». Les précédentes illégalisations débutaient ainsi…

En ce qui concerne le rôle et la collaboration répressive de l’Etat français, il convient de rappeler ceci :

« Christiane Taubira, Garde des sceaux, ministre de la Justice et Alberto Ruiz Gallardón, ministre de la Justice du Royaume d’Espagne, ont procédé ce lundi 30 septembre 2013 à la signature d’une déclaration commune visant à renforcer ( !) le dispositif de lutte contre le terrorisme. Les deux ministres se sont félicités à cette occasion de la très étroite coopération qui existe sur le plan judiciaire entre les deux pays »

Cette déclaration intervient après l’arrestation à Autun, où il était assigné à résidence, et l’extradition, le jeudi 26 septembre, vers l’Espagne, de Joseba Segurola Mayoz, militant politique basque, ex prisonnier politique incarcéré en france. Segurola avait été arrêté avec un autre membre de l’ETA près de Pau le 30 septembre 1999, et condamné en 2005 à une peine de 15 ans par la Cour criminelle de Paris.

Quelques jours avant, le 24 septembre, la cour d’appel de Pau avait accepté le mandat d’arrêt européen émis à l’encontre de Jokin Aranalde, 67 ans, qui vivait en France légalement depuis une dizaine d’années, il avait dénoncé avoir subi de sévères tortures dans l’État espagnol.

« Jokin est quelqu’un qui a subi au moins deux fois la torture du temps du franquisme, en 1967 et en 1968 », défend Laurence Hardouin, porte-parole de la Cimade (service oecuménique d’entraide) au Pays basque et soutien de M. Aranalde. article (LE MONDE | 25.09.2013 à 12h05 | Par Elise Vincent et Sandrine Morel ((à Madrid)

Désigné porte-parole du Collectif des exilés politiques basques, Jokin Aranalde avait été interpellé le 24 juin, (remis toutefois en liberté, placé sous « contrôle judiciaire ») soit moins de dix jours après le meeting de Biarritz au cours duquel une centaine de réfugiés a présenté une feuille de route pour la résolution du conflit.

Oui l’Etat français collabore, ne respecte pas le droit commun européen « minimun » et vient d’être condamné, une fois de plus, pour violation de la Convention européenne des droits de l’homme

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a une nouvelle fois condamné l’État français pour ses délais “déraisonnables” dans le cadre de la détention provisoire de prisonniers basques. Dans deux arrêts publiés le 26 septembre, la Cour a considéré, à l’unanimité de ses membres, qu’en prolongeant à près de six ans l’attente d’un procès pour deux détenus, la France a violé la Convention européenne des droits de l’homme. L’État doit verser 5 000 euros à chaque requérant et 2 000 euros au titre des frais. (info le JPB 27 09 2013)

Communiqué : Infos comité solidarité Basque Lille le 6 octobre 2013 – csblille@aol.com  

Des liens sur la manifestation de ce samedi à Bilbao, photos et vidéos :

http://www.naiz.info/eu/mediateca/image_gallery/herritar-uholdea-bilbon-presoen-eskubideen-alde

et une info, sur la presse française, et une longue video, sur un site Breton, très intéressant

http://7seizh.info/2013/10/06/pays-basquebilbao-soutien-herrira-65-000-manifestants-dans-la-rue/

(…)

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

 

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