(Article du 3 octobre) Lundi, par ordre du juge Velasco de l’audience nationale de Madrid, 18 membres de Herrira ont été arrêtés par la garde civile. Les 4 sièges de Herrira en Hegoalde ont été fermés, les sites web, pages Facebook, comptes Twitter fermés également, tout comme les comptes bancaires dans l’État espagnol.
Herrira est un mouvement populaire, large et pluriel, légal qui a été fondé il y a un an demi lors d’un acte fondateur à Donostia. En un an et demi, nous avons mobilisé la majorité de la société basque concernant la défense des droits des prisonnier-e-s et des réfugié-e-s politiques basques, nous avons agrégé la majorité des mouvements sociaux, syndicaux et politiques autour de la place fondamentale de cette question dans un processus de paix en Euskal Herria. Nous avons organisé les manifestations historiques à Bilbao en janvier et à Bayonne l’année dernière le 10 novembre. Ce qu’il s’est passé lundi est extrêmement grave, et montre clairement la volonté du gouvernement espagnol de stopper toute avance dans un processus de résolution du conflit. Ce que nous montre cette opération policière est clair : l’État espagnol a peur de notre capacité de mobilisation dans tous les villages et villes d’Euskal Herria, il a peur de notre capacité à faire partager à la société basque nos revendications. Voilà pourquoi l’attaque a été frontale et de grande envergure.
Il s’agit là de l’aveu de leur faiblesse. Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour vous réaffirmer notre indignation et le refus de ces méthodes portant atteinte aux fondements même des libertés d’expression et d’association. Herrira depuis sa fondation a toujours eu un fonctionnement publique, totalement transparent, et a eu pour philosophie le dialogue avec toutes les composantes de la société basque. Nos revendications sont claires : la défense des droits des prisonniers et réfugiés politiques basques. Voilà pourquoi, nous ne portons aucun crédit aux accusations portées à nos camarades de Herrira arrêtés lundi. Cette attaque peut bien entendu avoir des répercutions au Pays Basque Nord, les expériences passées nous le prouvent.
Nous sommes une association légale, nos statuts sont déposés en préfecture, nos comptes transparents. Pourtant, nous nous préparons à toute éventualité, convocations, arrestations, blocages de compte bancaire, mandats d’arrêt européens… D’autre part, aujourd’hui nous avons une question à adresser à madame Taubira, garde des Sceaux. En effet ce lundi un accord avec l’Espagne pour renforcer la lutte contre le terrorisme a été signé avec son homologue espagnol. Encore un accord concernant l’antiterrorisme uniquement ! Quand la France fera-t-elle un pas au sujet des droits des prisonniers politiques? Quand la France arrêtera-t-elle de remettre à l’Espagne des réfugié-e-s basques ? Quand la France compte-t-elle effectuer des démarches en faveur d’un processus de résolution du conflit plutôt qu’à l’encontre ?… Nous réaffirmons notre volonté de continuer notre travail.
La conférence de presse de mardi à Bilbo est exemplaire, ces acteurs politiques et sociaux du Pays Basque Sud ont su répondre en disant qu’ils on pris et qu’ils prennent l’engagement de faire avancer la question des prisonnier-e-s et réfugié-e-s. Nous appelons tous les acteurs politiques et sociaux du Pays Basque Nord qui ont suivi nos démarches, à renfoncer et élargir la dynamique de Herrira au Pays Basque Nord. Une réunion est organisée mardi prochain à ce sujet. Tous les membres des groupes locaux de Herrira se sont réunis cette semaine. D’une part pour échanger sur notre lecture de la situation ainsi que sur nos rendez-vous à venir.
Nous appelons tous les citoyens du Pays Basque Nord, ainsi que tous les acteurs politiques, syndicaux et sociaux à participer à la manifestation de samedi à 17h30 à Bilbo.
Cette manifestation a été organisée par un large spectre d’acteurs politiques et sociaux du Pays Basque Sud.
HERRIRA
Nous organisons des bus qui partiront aux alentours de midi/13h.
– rendez-vous pour partir depuis la côte:
Saint-Pée-sur-Nivelle, place de l’église, 14h,
place d’Ascain, 14h15,
Saint-Jean-de-Luz, station bus, 14h30
Urrugne 14h45.
Pour réserver : 06 47 88 61 32
– Bayonne-Ustaritz-Cambo-Hasparren (vers 13h), appeler au 06 32 19 10 28
ou envoyer un mail à herrirabaiona@gmail.
– Saint-Palais-Mauléon-Saint Jean Pied de Port, midi, 06 70 77 33 10 ou
herrirabaxenafarroa@gmail.com.
Ce Vendredi nous organisons différentes mobilisations :
– Mauléon 18h30 rassemblement devant la mairie,
– Saint-Jean-Pied-de-Port, chaîne humaine à 19h devant la mairie,
– Biarritz 19h30 Gare du Midi.
Communiqué du NPA. Solidarité contre la répression au Pays Basque Sud
Ce lundi 30 septembre au matin la Guardia civil espagnole a mené une vaste opération policière au Pays Basque Sud contre l’association Herrira, mouvement social populaire qui défend les droits des prisonnierEs et réfugiéEs politiques basques et organise le soutien à leurs familles au nord comme au sud du Pays Basque. Au cours de l’opération, qui s’est soldée par 18 détentions de militantEs, la Guardia civil, a assailli 4 sièges publics de l’association (à Hernani, Bilbo, Iruñea et Gasteiz) pour fouiller ses locaux et les faire fermer, bloquer ses comptes bancaire et ses pages web. Cette intervention est une preuve de plus que l’État espagnol – tout comme l’État français qui n’a fait que renforcer sa collaboration avec Madrid depuis deux ans sur les questions de répression – refuse toujours de s’engager dans le processus de paix au Pays Basque. Au contraire, toutes les résistances de la population et des travailleurEs sont systématiquement criminalisées et accusées de terrorisme. Cette vaste opération contre le mouvement Herrira a d’ailleurs lieu alors que vont s’ouvrir le mois prochain à Madrid deux grands procès politiques impliquant une centaine de militants basques. Le NPA apporte son soutien aux militantEs arrêtéEs et dénonce la répression par l’État espagnol, avec la complicité de l’État français, des organisations et des militantEs politiques qui luttent pour leurs droits et pour la résolution du conflit politique au Pays basque. Le NPA sera présent le 5 octobre 2013, à Bilbo, aux côtés des manifestants qui défendent le respect des droits des prisonnièrEs politiques basques.
Liberté pour les 18 prisonnierEs ! Droit d’autodétermination pour le peuple basque !
(…)
by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
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