Session extraordinaire à l’Assemblée de Corse pour la présentation du projet de réforme constitutionnelle et institutionnelle.
Ce projet controversé, qui suscite l’hostilité affichée de la gauche républicaine, une réticence communiste et la fébrilité de la droite a, principalement, pour but d’inscrire la Corse dans la Constitution française.
Un préalable qui permettrait d’enchaîner sur une réforme en profondeur du mode de gouvernance et sur l’instauration d’un nouveau statut particulier qui ne serait plus une coquille vide. Le débat, qui a débuté jeudi matin, devrait s’étaler jusqu’à vendredi avec un vote dans la matinée.
C’est un autre débat historique et très attendu. Après celui sur le statut de coofficialité de la langue corse en mai et avant une session spéciale consacrée au foncier, statut de résident et PADDUC (Plan d’aménagement et de développement durable de la Corse) mélangés, la CTC planche pendant deux jours sur ce qui est, certainement, le dossier-clé de la mandature. De son adoption, tant dans l’île qu’à Paris, dépend le sort de tous les autres : la langue, le transfert de fiscalité, notamment sur les successions, le foncier et un transfert de compétences pour une certaine autonomie de décision.
Là encore, comme pour la coofficialité, l’enjeu du débat n’est pas tant le résultat du vote, puisque l’adoption du rapport est à priori acquise, mais à quelle majorité celui-ci sera obtenu. Un vote à l’unanimité aurait pu être un sésame pour ouvrir la porte de discussions, aujourd’hui verrouillée, avec Paris sur une modification de la Constitution française au profit de la Corse. Néanmoins, la majorité, qui se profile, pourrait être plus conséquente que pour la langue, la majeure partie de la droite ne s’y opposant pas totalement.
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by @Lazezu
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