Une vidéo sur Corse Matin dans la revue de presse en bas de page a été mise en ligne.
(article du 24 septembre 2013) Dans son ouvrage « Dans le sillage de la lutte » à paraître en octobre, le secrétaire du syndicat STC des marins raconte l’épopée du Pascal Paoli en septembre 2005 et dévoile des épisodes ignorés.
Il évoque aussi son avenir au sein du syndicat au micro de Patrick Vinciguerra sur RCFM
Cette action syndicale était intervenue, rappelons-le, dans le cadre du conflit social né de l’annonce de la privatisation de la SNCM, le 19 septembre. Refusant la reprise de celle-ci par les fonds d’investissement privés Butler Capital Partners et Caravelle, la CGT mobilisait ses troupes d’emblée. Les deux navires de la compagnie Le Méditerranée et la Napoléon Bonaparte avaient dans un premier temps été bloqués dans le port de Marseille. Le STC, favorable à une compagnie régionale, s’étant rallié à la grève, l’ampleur du mouvement s’illustrait, le 26 septembre, par une grande manifestation, suivie du blocage du port pétrochimique de Lavera et du terminal pétrolier de Fos-sur-mer mais aussi d’incidents déjà sérieux dans la nuit, sur le port de Marseille. Le lendemain et tandis que la CGT bloquait celui-ci, le STC s’emparait sans violence du Pascal Paoli pour lui faire mettre le cap sur Bastia. C’est à l’entrée de son port, au matin du 28 septembre, que le GIGN prenait le contrôle du navire (qu’il ramenait à Toulon) sans avoir rencontré la moindre résistance des marins ayant hérité du qualificatif de « mutins ». Dans un climat très tendu en Corse, les quatre gardés à vue ne tardaient pas à être libérés, non sans avoir été mis en examen pour « détournement de navire » et « séquestration de personnes », deux chefs d’inculpation passibles, respectivement, de 20 et 10 ans d’emprisonnement. La veille, l’assemblée de Corse avait pourtant adopté une motion demandant l’arrêt des poursuites à leur encontre. C’est dans le même but qu’était organisée le 1er octobre à Bastia une manifestation de solidarité qui allait donner lieu à des heurts violents. Convoqués une seule fois (en 2006) devant le juge d’instruction en charge de l’affaire, Alain Mosconi et ses amis attendaient donc, depuis, de savoir quelle suite judiciaire il lui serait donné. Passibles des assises mais gardant espoir d’un non-lieu ils comparaîtront donc, finalement, devant un tribunal correctionnel. Sans partie civile (la SNCM avait retiré sa plainte initiale) et sous un seul chef d’inculpation : séquestration de personnes (les autres membres de l’équipage) avec libération avant sept jours. Passible d’une peine moins lourde, mais… Bizarrement (puisque les faits sont établis) celui de « détournement de navire » a effectivement disparu. Savoir qu’ils ne sont plus officiellement des « pirates » pouvant s’avérer une maigre consolation pour les quatre marins STC dont il est aisé d’imaginer qu’ils ne sont pas rassurés par la décision qui vient d’être prise… quand bien même seraient-ils passibles d’une peine moins lourde en correctionnelle. Tout simplement parce qu’il est plus difficile de convaincre des magistrats professionnels qu’un jury populaire.
Poursuivi après le détournement du cargo mixte de la SNCM le Pascal-Paoli, le marin STC (Syndicat des Travailleurs corses) Alain Mosconi a été condamné à un an de prison avec sursis pour « séquestrations et prise indue du commandement d’un navire », selon le jugement du tribunal correctionnel de Marseille. Son collègue Félix Dagregorio est condamné à six mois de prison avec sursis pour séquestrations. Les deux autres prévenus, les frères d’Alain Mosconi, Patrick et Jean-Marc, ont été relaxés.
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by @Lazezu
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