Selon une annonce de vendredi 6 septembre 2013, un rapport sur l’ouverture à la concurrence des barrages hydroélectriques français doit être remis à la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale le 17 septembre, en séance à huis clos, par la députée socialiste de l’Isère Marie-Noëlle Battistel.
Sont concernés, pour 2020, des dizaines de barrages français actuellement gérés par EDF et GDF Suez (20 % du parc hydraulique, soit 5 300 mégawatts). La Cour des Comptes avait lancé un rappel à l’ordre pour leur mise en concurrence.
L’ancienne ministre de l’Énergie Delphine Batho s’y était opposée, la députée Battistel a dit ses craintes pour l’emploi et la compétitivité en France face au cadre « extrêmement contraignant » imposé par Bruxelles. Pourtant, appliquant les traités européens, le gouvernement a obtempéré, à la grande satisfaction du groupe allemand EON, qui exploite plus de six gigawatts de barrages en Allemagne, Espagne, Italie et Suède.
La CGT, pour qui « l’hydroélectricité doit rester sous maîtrise publique », dénonce « une parodie d’enquête » de la Cour des comptes dont l’argumentaire « ressemble étrangement à la note émanant de l’AFIEG (Association Française Indépendante de l’Électricité et du Gaz) ».
À l’argument selon lequel l’État y gagnerait des centaines de millions d’euros d’impôts, la confédération syndicale répond que l’État, actionnaire principal d’EDF, en 2012, a perçu 2,4 milliards de dividendes, liés aux résultats du groupe. Robert Gérenton, de la FNME-CGT craint l’impact sur la réglementation. Il envisage « un bras de fer avec Bruxelles ».
USR-CGTCORSE DU SUD – AJACCIO 8 SEPTEMBRE 2013
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by @Lazezu
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