Si les politiques cherchent tant à s’approprier le débat sur le foncier, rien d’anodin. La problématique joue déjà un rôle moteur – voire stratégique – à l’horizon des prochaines échéances électorales et pour les deux ans à venir.
Le foncier, mais aussi ses déclinaisons : dépossession de la terre, poids des résidences secondaires, accès à la propriété, flambée des enchères… Et bien entendu, ce fameux statut de résident à propos duquel tout le monde s’écoute parler. Mais sur lequel personne ne s’entend véritablement. Une question qui demandera, quoi qu’il en soit, de se mettre d’accord. Sachant qu’à l’instar des autres gros dossiers en chantier, le temps joue la montre.
Faut-il ou pas un statut de résident ? À quel titre ? À quelles conditions ? Autant d’interrogations qui sont légitimement soulevées.
Parmi ceux qui ont des éléments à apporter à la réflexion, car sillonnant le terrain toute l’année, les experts immobiliers. Jean-Marc Gaillot, responsable du cabinet nord-sud – expertise et diagnostic – agréé près la cour d’appel de Bastia en ébauche un, justement, de diagnostic. Arguant que l’on ne peut s’arrêter à la seule notion d’ancienneté si l’on veut enraciner un système viable.
Les institutionnels prennent volontiers la tribune pour s’exprimer. Mais peu s’intéressent à l’avis de votre profession. Pas de gué entre vous ?
On ne nous a, effectivement, pas demandé notre opinion. Pourtant, depuis quelque temps, le statut de résident fait le lit de l’actualité. Avec les développements voire les débordements que l’on sait. Il va de soi que le sujet est particulièrement délicat et qu’il est donc d’autant plus utile de s’exprimer.
Si l’on veut aller au cœur de ce sujet – comment faire pour que les prix de l’immobilier baissent ? – il est curieux que l’on ne se tourne pas vers les experts, qui me semblent qualifiés au premier chef, pour en parler. En Corse, nous en disposons d’une trentaine ayant recours à l’évaluation. Dont dix agréés près la cour d’appel de Bastia. Et cette évaluation a pris une place d’autant plus importante depuis l’abrogation de l’arrêté Miot. C’est bien gentil d’organiser des débats, mais il est tout de même incroyable de ne pas nous consulter. C’est un peu comme si on parlait de médecine sans se tourner vers les médecins…
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by @Lazezu
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