La Chancellerie a fait parvenir jeudi 19 septembre des éléments supplémentaires au tribunal administratif de Paris sur le projet d’évasion prêté à Yvan Colonna. Aucun élément matériel ne figure au dossier mais des « déclarations » de détenus, selon ce document que France 3 Corse s’est procuré.
Dans cette affaire, Yvan Colonna conteste son transfèrement le 12 juillet de la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône) à celle de Réau (Seine-et-Marne), qui l’éloigne encore plus de sa famille, en Corse.
Le ministère de la Justice avait justifié ce déplacement en raison d’un projet d’évasion du détenu, condamné définitivement à la perpétuité pour l’assassinat en 1998 du préfet Claude Erignac. Yvan Colonna est par ailleurs inscrit au répertoire des détenus particulièrement signalés.
La Chancellerie a fait parvenir jeudi des éléments supplémentaires au tribunal administratif de Paris pour justifier sa décision. Le document, que nous nous sommes procurés, fait référence à trois « déclarations » distinctes de détenus évoquant « un projet d’évasion concernant Yvan COLONNA et devant avoir lieu à la mi-juillet ».
« Ces déclarations évoquent un mode opératoire et des liens avec certaines personnes associées à ce projet ». « Une source (…) évoque encore une personne appartenant au grand banditisme (…) et qui serait associée au projet d’évasion concernant Yvan COLONNA », rapporte encore le document de La Chancellerie.
Le document ne détaille pas ce « mode opératoire » et ne fait référence à aucun élément matériel.
Les avocats d’Yvan Colonna contestent tout projet d’évasion de leur client et estiment que le transfèrement porte atteinte à sa vie familiale.
Mardi, lors de l’audience, la juge des référés Martine Doumergue avait demandé à l’Administration pénitentiaire, qui dépend du ministère de la Justice, des informations complémentaires sur ce projet d’évasion pour prendre sa décision.
A l’audience, un représentant de l’Administration pénitentiaire avait seulement indiqué qu' »une enquête judiciaire (était) en cours au parquet antiterroriste de Paris » et qu’il ne pouvait pas donner plus de précision, au nom d' »impératifs de sécurité publique ».
« Cela revient à demander au juge de forcément croire l’administration sur parole », avait répondu la juge, pour justifier sa demande.
L’ordonnance devrait être rendue la semaine prochaine.
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by @Lazezu
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