Le littoral et les plaines de l’île à la nature jusque là encore préservée, sont aujourd’hui bétonés un peu plus chaque jour. Souvent de façon illégale, pour l’intérêt de quelques-uns et au mépris de la population locale. Il y a urgence à agir.
La Corse, malheureusement unique en Europe du fait de la destruction des autres côtes de la Méditerranée, était préservée des constructions et aménagements de type marina et bords de mer jusqu’à encore récemment. Les arbres, les plages sauvages, le maquis, le silence, les odeurs, une nuit vraiment noire, si rare aujourd’hui, la nature dense dominaient.
Cet environnement aurait pu permettre un développement économique solide et ancré dans le long terme, assis sur ce capital unique en Europe.
Depuis peu de temps, une dizaine d’années au plus, le littoral mais également la bande de l’intérieur des terres et dans une moindre mesure la plaine orientale sont soumis à une urbanisation frénétique de maisons secondaires individuelles et résidences de tourisme.
Longer la côte Corse depuis la mer en bateau ou par la route qui la suit est aujourd’hui un spectacle désolant de collines arasées, déboisées, de champs de chênes coupés, de routes créées, de maquis réduit à peau de chagrin entre un maillage étalé et quadrillant le maquis de maisons individuelles.
Ou de constructions éparses mitant les flancs de collines en opposition à la règle de base de l’urbanisme qui évite le saupoudrage, le « mitage » en matière d’urbanisation. Les panneaux « lots viabilisés à vendre », « terrains constructibles », « appartements les pieds dans l’eau » fleurissent le long des routes côtières. Des constructions à arcades en béton rose ou orangé, jurant totalement avec le style des bâtiments traditionnels de cette région s’égrènent le long de la route.
Des plages mythiques comme celle de Palombaggia (entre Porto-Vecchio et Bonifacio) sont aujourd’hui surplombées de collines parsemées de lotissements et de résidences. La bande de terre et le littoral des communes de Saint Cyprien, de Pinareddu, de Sainte Lucie de Porto Vecchio, de Solenzara, Canedda sont défigurés.
La colline surplombant la zone commerciale de Porto-Vecchio est défigurée. Au-dessus de Pinareddu, de grosses maisons isolées dans le maquis (déboisement, construction de routes privatives) sont apparues. La commune de Solenzara est parsemée de grosses résidences de béton rose, comme toutes celles qui apparaissent au gré des hivers. Ces maisons et appartements sont utilisés quelques semaines par an.
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by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
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