#Corse Statut de résident « une question cruciale » selon François Alfonsi

Après le vote sur la coofficialité de la langue corse, un nouveau débat va définir le statut de résidant corse, en vue notamment de contribuer à la résolution des problèmes fonciers que la spéculation immobilière rend insurmontables pour la grande majorité des Corses.

Mais son annonce a suffi à elle seule à déclencher, en pleine torpeur estivale, une bronca parisiano-jacobine sans précédent, avec Paul Giacobbi comme bouc émissaire.

C’est son interview donnée à Corse-matin qui a mis le feu aux poudres. Elle n’apportait pourtant que confirmation de positions déjà tenues auparavant, mais auxquelles la nomenklatura parisienne n’avait jusque-là pas prêté vraiment attention. Puis le projet a été mis noir sur blanc par la Commission Chaubon. Le débat de l’Assemblée a été renvoyé de juillet à septembre, mais il a rebondi dans la presse, insulaire et parisienne, suite à l’interview donnée par Paul Giacobbi, dans laquelle il prenait fait et cause pour la proposition de la Commission Chaubon de valider le statut de résidant. Cette même ligne avait été affirmée par Maria Giudicelli et Pierre Ghionga, membres de l’Exécutif Territorial, aux Ghjurnate Internaziunale di Corti.Il y a eu les réactions médiatiques parisiennes, toujours les mêmes, Christophe Barbier de l’Express, le Canard Enchaîné, et tutti quanti. Plus surprenant, un original a jugé bon de traîner le Président de la Collectivité Territoriale devant les tribunaux, et, plus surprenant encore, son propos débridé a bénéficié d’un traitement privilégié dans la presse locale.Puis il y a eu les politiques locaux qui, forts de l’appui supposé de Paris, ont décidé d’entrer en scène. Le plus voyant a été Marcel Francisci, qui est devenu subitement un héraut de la spéculation immobilière. Les vrais choix politiques finissent toujours par se révéler en jour! Voilà qui devrait définitivement vacciner ceux qui avaient imaginé à Aiacciu, le temps d’une élection législative, que la droite pouvait être un point d’appui pour le mouvement nationaliste. Dans sa foulée, Jean François Copé et Xavier Bertrand, parlant au nom de l’UMP officielle, en ont fait tout autant et mis tout leur savoir-faire pour bloquer encore et toujours le débat politique insulaire. Avec des dirigeants de cette trempe, il est clair que la question corse n’a pas fini de rester sans solution politique !
Autre « sortie » très remarquée, celle de Francis Riolacci, adjoint communiste d’Emile Zuccarelli, qui a adressé à la presse un réquisitoire sévère contre Maria Giudicelli, « coupable » d’avoir participé aux Ghjurnate di Corti et d’avoir permis, lors de l’élaboration du Padduc, l’émergence d’une majorité de progrès autour d’un projet qui inclut le statut de résidant. Les divergences s’affichent, et le prochain débat de l’Assemblée de Corse sera probablement passionné.Cependant, le groupe Giacobbi fait dix élus. Il peut compter sur le ralliement de Corse Social Démocrate et ses quatre élus. Avec les quinze élus nationalistes, la majorité absolue de 26 élus est donc acquise a priori, sans compter que les communistes sont divisés entre les pro-Maria Giudicelli et les pro-Francis Riolacci. Quant à la droite, elle laissera peut-être encore échapper la voix de Marie Antoinette Santoni Brunelli comme lors du vote sur la coofficialité.

Après ce vote, va s’engager la discussion avec le gouvernement Ayrault, sur la base d’un mandat clair d’une majorité absolue de l’Assemblée de Corse. On sait à quel point Manuel Valls a exprimé ses réticences face à des demandes dont la pierre angulaire est une évolution de la Constitution française. Il est vrai aussi que la fenêtre de réforme constitutionnelle que François Hollande avait programmée pour le début de son mandat a dû être reportée faute de majorité pour la voter. Mais ce report peut faire nos affaires, car le travail de dialogue sera long et difficile pour arriver à une ouverture politique du côté de ceux qui gouvernent actuellement en France.

Cependant, durant l’été lors d’une visite à Nouméa, Jean Marc Ayrault a annoncé que la constitution française serait modifiée avant la fin de la mandature pour permettre les avancées promises aux Kanaks lors du processus de Matignon. L’Assemblée de Corse aura-t-elle assez de force de pression et de conviction pour obtenir que la Corse soit elle aussi au programme de cette future réforme constitutionnelle?

C’est probablement l’Assemblée d’après 2015 qui sera en charge de la négociation finale décisive. On mesure donc l’importance de la séquence politique qu’il nous faut préparer dès aujourd’hui : municipales en mars prochain, avec les enjeux cruciaux de Bastia et Portivechju, les européennes en mai suivant, puis les territoriales, couplées aux cantonales « nouvelle formule », en mars 2015.
Femu a Corsica devra peser, et faire peser à travers elle, le mouvement nationaliste lors de ces échéances qui sont liées entre elles. Ses résultats conditionneront pour beaucoup les arbitrages politiques au moment le plus décisif.

Dès ce 15 septembre à Corti, lors du meeting de rentrée politique de Femu a Corsica, nous serons en campagne !

François ALFONSI

(…)

by @Lazezu 

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