(article hebdomadaire #FilRougeDeLaRédaction)
(article du 30 août 2013) L’histoire de la Résistance corse pendant la guerre 39-45 et l’occupation n’est apprise à l’école que depuis récemment (2010!), depuis que , la Corse et les Corses toutes tendances confondues, ont imposé au reste de la France, leur histoire dont ils se sont réappropriés il y a quelques années en arrière en rappelant à tous ces amnésiques, que la Corse fut le premier département français à s’être libéré de l’occupation.
Ce fait historique apparaît depuis peu dans les manuels d’Histoire de l’Éducation Nationale, tout comme l’existence de Pascal Paoli. Une sorte de Riacquistu historique. Ceci n’est qu’un simple constat. « Nous pourrions parler de révisionnisme en ce qui concerne les 250 dernières années, mais, il est de coutume, que ce soient les « vainqueurs » qui écrivent l’histoire. Le temps fera, que, notre Histoire réappropriée, accompagnera notre émancipation »
Era ora
Jean Nicoli a écrit à ses enfants le 28 août 1943, juste avant que ses bourreaux viennent le chercher pour l’assassiner. Francette, sa fille a précieusement conservé cette lettre griffonnée à la hâte sur l’emballage d’un paquet de cigarettes :
« A mes enfants, Tout à l’heure je partirai. Si vous saviez comme je suis calme, presque heureux de mourir pour la Corse et pour le parti. Ne pleurez-pas, souriez-moi. Soyez fier de votre papa. Il sait que vous pouvez l’être, la tête de Maure et la fleur rouge, c’est le seul deuil que je vous demande. Au seuil de la tombe, je vous dis que la seule idée qui, sur notre pauvre terre, me semble belle, c’est l’idée communiste.
Je meurs pour notre Corse et pour mon Parti. »
Je vous propose juste des liens et un extrait de livre, celui de Pantaléon Alessandri, « indépendantiste Corse ». En ce qui concerne les liens, le premier, est un lien, d’un des premiers « Site Corse » sur l’internet, fin des années 90, début 2000. Le site Curagiu.com résume en quelques lignes le parcours de Jean Nicoli, puis ce matin, CorseMatin.com a publié un article un peu plus complet, avec l’analyse de la vie et de la mort de Jean Nicoli. Enfin Sébastien Quenot, nous propose, de comprendre qui était vraiment Jean Nicoli.
Il existe d’autres liens que je vous laisse découvrir sur Google, qui vous parleront du Bateau de la SNCM de 2009, des avenues et rues Jean Nicoli, ou collège/ lycée. Taverny dans le 95 à une rue Jean Nicoli.
Extrait du livre
« Bébé Arrighi« m’avait raconté, par bribes, son histoire personnelle de la Résistance et j’avais découvert des vérités qui ne se lisent pas dans les livres consacrés à cette période. Bébé, bien que communiste, avait de la sympathie pour les Anglais qui avaient parachuté des armes en grand nombre en Corse. Les Anglais l’avaient d’ailleurs décoré de l’équivalent de la Victoria Cross, une distinction normalement accordée qu’aux seuls sujets britanniques. C’est ainsi que j’appris qu’à l’occasion du premier débarquement d’armes par un sous-marin français sous les ordres du commandant Lherminier, lui et son groupe à bord de petits pneumatiques avaient été pris sous le feu d’une mitrailleuse italienne. Échappant aux foudres ennemies, ils avaient été obligés de cacher les armes débarquées avant de déguerpir. Mieux cachées, il n’y eut pas car, revenant plus tard sur les lieux, ils ne furent jamais capables de les retrouver! Je sus aussi que Bébé avait tué un soldat italien lors d’un accrochage mais qu’il en avait épargné un sur une autre action.« J’ai quatre enfants » avait crié le soldat en levant les mains.Bébé s’était alors contenté de lâcher une rafale en l’air pour le faire courir plus vite…Il m’apprit aussi qu’avec son groupe, il devait attaquer le train venant d’Ajaccio pour libérer Jean Nicoli, un résistant arrêté par les Italiens. L’ordre d’attaque ne vint jamais et Jean Nicoli, vraisemblablement transféré sur Bastia par camion, fut fusillé et décapité par les Chemises noires.Arrêté à son tour et incarcéré à la caserne de Bastia, Bébé s’était évadé en compagnie d’un autre prisonnier, Paul Albertini, le père de Pierre, mon camarade du commando de la prison d’Ajaccio. D’ailleurs, Jean-Paul, un frère de Pierre, contraint à une époque de prendre le maquis, avait trouvé refuge en Casinca, chez Bébé évidemment.Cet homme étonnant était d’une grande franchise avec moi.« Parlons-en du soulèvement populaire du 9 septembre 1943 ! me confia-t-il un jour. Tu sais Léon, j’avais dans ma cave des centaines de mitraillettes Sten mais, le hic, c’était de trouver les bras pour les porter. Il y avait plus d’armes que d’homme. La majorité de ces armes ont servi pendant des années à tirer en l’air à l’occasion des fêtes électorales même si, à la Libération, ce fut la grande distribution des certificats de résistance de complaisance. Mais les Gaullistes en ont fait tout autant! »
Bébé m’avait aussi confié qu’avec quelques années de moins, il aurait été des nôtres, au FLNC
(…)
by @Lazezu
Entre la fin de la seconde guerre mondiale avec sa résistance contre l’occupant, et le début de la lutte de libération nationale avec sa résistance contre l’occupant, il y a des liens humains, historiques et logistiques n’en déplaise à certains. Le petit fils de Jean Nicoli fut un membre actif du FLNC, interpellé en 1978, il est condamné à 8 ans de réclusion criminelle par la Cour de Sureté de l’Etat… De même pour le petit fils de RIBEDDU LUCHINI, et d’autres moins connus mais qui comptent tout autant. Sans compter les savonettes, pistolets, Sten, qui armèrent les premiers militants clandestins des années 70… Ce maquis, et le réseau de soutien… Bref !
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]