« A propos des Ghjurnate di Corti 2013 : le grand désarroi du PCF de Corse ; communication de Paul Antoine Luciani et d’Etienne Bastelica dans la Corse Votre Hebdo du 23 août 2013 »
Il est des critiques, qui pour être venimeuses n’en sont pas moins gratifiantes. Question malveillante des représentants du Parti Communiste Français en Corse à Corsica Libera : « de quoi les Ghjurnate sont-elles le nom ? ».
Nous, Corses et Européens, savons précisément de quoi le Parti Communiste Français est le nom. Les communistes ont tourné depuis longtemps le dos à la cause du Peuple Corse. En s’entêtant, dès la fin des années 40, à reporter systématiquement leurs voix de 2ème tour sur le candidat le plus réactionnaire, le PCF de Corse a contribué à faire perdurer la situation de sous-développement faite à notre peuple.
Le soutien au lobby marseillais des transports, véritable survivance de l’épopée coloniale, qui ruine l’économie corse depuis si longtemps, en est la misérable confirmation. La préférence affichée pour les entreprises qui n’ont désormais de national que le logo et le siège social, le culte du « service public à la française », en réalité service public au bénéfice des adhérents de la CGT, d’une manière générale le refus de toute évolution, démontrent que le PCF, aujourd’hui rebaptisé Front de Gauche, s’accommode parfaitement de la stérilisation de la vie politique, économique et sociale. Le Front de Gauche, puisqu’il s’appelle ainsi, est désormais, au niveau hexagonal comme au niveau corse, aussi nationaliste français que le Front National, aussi nationaliste français que les franges les plus bleues horizon des gaullistes ou des socialistes…
Prétendre dès lors que les communistes de Corse défendent la Corse et son peuple est une supercherie! Ils sont aujourd’hui les héritiers du PC le plus stalinien d’Europe Occidentale, dont la vertu cardinale n’était pas la transparence,et qui n’hésita pas en 1947 à commettre des actions terroristes alors que le territoire français était libre depuis 4 ans, dont le sabotage du Paris-Tourcoing qui causa la mort de 16 personnes. Et ce sont ces gens-là qui passent leur temps à stigmatiser la « violence », pas celle de l’État, ou celle des grands groupes financiers, ni même celle de mandarins corrompus qui mènent la Corse à la ruine, mais l’expression d’une colère légitime devant le sort qui nous est fait.
Les Ghjurnate di Corti ont consacré l’aspiration d’une majorité de Corses et de leurs élus à faire bouger les choses. Il ne s’agit pas d’une victoire de Corsica Libera mais d’une libération de la parole politique en un temps où justement le débat au sein de l’Assemblée de Corse se trouve bloqué à la fois par des enjeux internes et par l’attitude hostile des gouvernements successifs. L’Assemblée aurait dû être en effet depuis 1982, la « matrice » de tout débat politique.
Si à ce jour elle ne remplit ce rôle , c’est justement parce que les plus archaïques des élus du peuple éludent la discussion sur le fond, trop soucieux de leurs rapports avec leur hiérarchie parisienne, trop intéressés par le maintien du statu quo.
Dans ces conditions l’Assemblée de Corse n’est tout au plus qu’une chambre d’enregistrement ! Au moment où la nation voit s’éveiller la conscience d’une communauté d’intérêts communs, il importe que les Corses imaginent un modus vivendi et les instruments de leur architecture politique. C’est une idée qui a fait son chemin, avant et après I Ghjurnate di Corti, et qui ramènerait l’Assemblée de Corse à son rôle légitime de parlement .
Que ceux qui proclament leur désaccord à longueur de colonnes, laissent passer la caravane !
By INDIPINDENZA
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
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