Corse – Rapprochement des détenus : Didier Maranelli et Marcel Istria transférés hier à la prison de Borgo

Contrairement à Martin Ottaviani qui a finalement refusé de rentrer en Corse, Didier Maranelli et Marcel Istria, deux des membres du commando des anonymes condamnés dans le cadre de l’assassinat du préfet Claude Erignac, et détenus sur le Continent, ont rejoint hier, la maison d’arrêt de Borgo.

Leurs familles n’avaient pas été officiellement prévenues selon les responsables de l’associu Sulidarità qui  leur a transmis l’information dans la journée. Pour des raisons de sécurité, les intéressés eux-mêmes ne sont avisés qu’au dernier moment.

Un retour programmé

Ce rapprochement était prévu, il avait été en effet annoncé dès le 2 mars dernier par le ministre de la Justice, Michel Mercier, à l’issue d’une rencontre à Paris, avec les élus insulaires.
Deux semaines après cette réunion, Charles Santoni, condamné à 28 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d’un policier du Raid, en 1996, à Ajaccio, avait fait l’objet d’un transfèrement.

D’autres allaient suivre assez rapidement. Deux militants nationalistes, Jacques-Paul Filippi et Baptiste Ballester, détenus depuis octobre 2006,  dans des établissements pénitentiaires de la région parisienne, étaient à leur tour acheminés en Corse le 18 mars et conduits dans la même prison.
Ils avaient été condamnés par la Cour d’assises spéciale de Paris à 10 ans et 7 ans d’emprisonnement  pour une série d’attentats contre des villas. Ils étaient aussi poursuivis pour leur implication dans un attentat perpétré contre la gendarmerie de Corte, actions revendiquées par le FLNC du 22 octobre.

Il refuse de rentrer

En revanche, Martin Ottaviani, 43 ans, qui avait joué le rôle de chauffeur dans l’affaire Erignac, et avait été condamné à 20 ans de réclusion, a décliné l’offre de rapprochement dans un courrier adressé au ministère de la Justice. Il avait notamment avancé des raisons d’ordre familial, sa femme résidant et travaillant à Nanterre. Il suivait lui-même une formation. Libérable en 2014, et détenu à la centrale de Poissy, Martin Ottaviani a également voulu témoigner, à travers ce refus, sa solidarité à Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet et dont le rapprochement n’est pas d’actualité.

Didier Maranelli, originaire de la région de Porto, a été condamné en juillet 2003, à 25 ans de réclusion. Il avait avoué avoir tenu le rôle de guetteur, le soir du 6 février 1998, devant la préfecture d’Ajaccio, tandis que le commando se positionnait à proximité du théâtre le Kallisté. Il est libérable en 2018.
Marcel Istria, originaire pour sa part d’Urbalacone, dans le Taravo avait pris 20 ans pour sa participation aux préparatifs de l’opération criminelle.

« Au cas par cas »

« C’est un vrai soulagement pour tous les proches des prisonniers, nous nous félicitons de chaque rapprochement qui apporte de meilleures conditions de vie aux détenus », a déclaré hier soir Dumè Taffani, président de l’associu. « Mais le problème de fond n’est toujours pas résolu, car on continue à procéder au cas par cas. De nombreux prisonniers demeurent incarcérés sur le continent, l’associu va donc poursuivre ses actions, y compris cet été, afin d’obtenir leur rapprochement dans les meilleurs délais. Nous sommes tout aussi déterminés à régler le problème des personnes assignées à résidence sur le Continent comme Olivier Sauli ».
Il y a trois mois, un refus de transfèrement a été opposé à neuf détenus dont le dossier est bouclé, selon l’associu Sulidaridà.

Marcel Istria, condamné à 20 ans de prison, et Didier Maranelli, condamné à 25 ans, sont libérables respectivement en 2014 et 2018.

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