Tombant malgré nous sur une dépêche AFP, datée du 6 août et reprise par certains médias, qui évoque notre travail, nous tenons à réagir sur quelques points. Cette dépêche veut présenter une des émissions de Radio Pays : celle animée par l’équipe corse du mercredi soir, qui s’occupe du lien entre les familles et les prisonniers politiques, qui permet aussi un lien entre les prisonniers eux-même, une émission communément appelée Radio Paese.
Première remarque de taille : nous n’avons pas été contactés par le journaliste pour la rédaction de son article. Celui-ci n’est donc jamais venu faire un tour dans nos locaux un mercredi soir. Les propos des familles cités dans l’article sont tirés de l’écoute d’une émission de la fin juillet et la photo d’illustration a été réalisé à un autre moment. De notre côté, nous nous interrogeons sur la pertinence de cet article qui nous confirme aussi du peu de rigueur journalistique des agences de presse lorsque la Corse et sa lutte politique sont évoquées. Toutefois, nous ne sommes pas enclins à nous exposer ainsi dans les médias, le journaliste a donc devancé la fin de non-recevoir qu’il aurait eue à la préparation de son papier.
Deuxième remarque : la station associative Radio Pays n’est pas Radio Paese. Cette association radiophonique ne fait qu’héberger notre émission. Son président Pierre Jean Andrei tient d’ailleurs à le préciser : » Radio Pays ce n’est pas que l’appel aux prisonniers ». Mettre donc en avant les émissions des prisonniers (que ce soit du côté corse ou basque) pour définir la mission de Radio Pays, c’est faire parler la partie pour le tout. Mettre en avant le président de Radio Pays pour évoquer les émissions aux prisonniers, c’est faire parler le tout pour la partie. En résulte une confusion que nous voulons corriger. Les occitans, les catalans, les bretons, qui ont eux aussi une part d’antenne sur cette station mais n’ont pas de prisonniers, seront sûrement en droit de rectifier aussi l’amalgame du journaliste.
Troisième et dernière remarque : Radio Paese (le mercredi soir) comme Txalaparta (le mardi soir pour les basques) sont deux émissions animées chacune par une petite équipe de personnes rattachée à sa communauté dont l’engagement à préserver cet outil n’est plus à justifier. Sans eux, ces deux émissions n’existeraient plus tandis que Radio Pays pourrait continuer sa mission culturelle.
Pour notre part, U Cullettivu di Radio Paese constitué de 5 à 6 personnes est un collectif, déclaré sous forme associative, indépendant de Radio Pays. Au delà des messages aux prisonniers politiques, nous donnons la parole à des acteurs de la vie publique en Corse pour relayer des sujets politiques ou culturels, nous relayons aussi l’organisation de soirée de soutien aux prisonniers et nous tenons un archivage de ces contenus d’information sur internet (via le Blog de Radio Paese).
Ce travail se construit collectivement, sans représentant ni figure historique. En tant que corses, nous sommes dépositaires de la solidarité qui doit aussi s’afficher en région parisienne. Nous assurons donc un lien avec les prisonniers tant que durera la répression, les lourdes condamnations et l’exil pour ces militants corses.
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
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