« Ghjurnate di Corti et perspectives: l’affichage politique des Naziunale doit préfigurer une solution ! »

Les Ghjurnate de 2012 s’étaient déroulées sous le signe de l’œcuménisme : démontrer une volonté commune, représentée au sein de toutes les sensibilités du paysage politique corse, de sortir de la crise que traverse la Corse depuis l’été 1962 !

A l’évidence, la gageure fut tenue et à ce titre les Ghjurnate de 2012 furent le révélateur d’une réelle prise de conscience. Quelles qu’aient pu être les motivations des uns et des autres, les débats menés à l’Assemblée de Corse depuis un an, démontrent à l’envi que le sentiment de la spécificité de la Corse dans l’Europe du XXIème siècle traverse l’ensemble des composantes de notre futur parlement…

Le combat national a changé d’âme et l’espoir est désormais dans le camp des Corses ! Dans le même temps, les chiffres de l’INSEE confirment deux données fondamentales de la société corse : les Corses ont un niveau de vie très bas et les écarts de revenus y sont les plus importants par rapport à la moyenne française ! Cette paupérisation tiers-mondiste et l’émergence d’une catégorie sociale de nouveaux riches, fondée sur la rente foncière et non sur le travail, témoigne à tout le moins de l’échec de l’administration de type colonial imposée par les gouvernements successifs depuis maintenant deux siècles.

Les Corses et leurs représentants élus, connaissent désormais l’ampleur de la tâche et leur part de responsabilité dans la reconstruction de la maison commune ruinée par l’incurie et l’ignorance dont Paris ne saurait porter toute la responsabilité. Mais ils savent aussi que les inerties qui freinent les évolutions sont aussi prégnantes à Paris qu’à Ajaccio.

Les déclarations du préfet de région sortant à l’égard du consensus sur la langue corse, son agressivité à l’égard des nationalistes dits « modérés », témoigne de la surprise des structures de l’État devant une unanimité qui le prend au dépourvu. Nul doute qu’il tentera de s’opposer à ce qu’il considère comme une atteinte à son intégrité, notion invariable et démonstration par l’absurde de la pérennité de son action, quelle que soit la couleur du gouvernement aux affaires.

Que représente la Corse pour l’État, quels y sont ses intérêts, c’est là toute la question ! Il apparaît clairement que la notion d’une « république indivisible », ressassée jusqu’à la nausée, révèle l’angoisse d’une grande puissance qui voit sa souveraineté menacée par l’Europe à naître. Dans cette représentation de l’image de la France dans le discours politique, la Corse n’est française que par accident , au terme d’une conquête sanglante de plus de 50 ans ; elle n’y a jamais trouvé sa place.Car seules les préoccupations géostratégiques et la place de Sulinzara dans le dispositif offensif africain lui conférait une valeur certaine.

Que reste-t-il de ces rêves de grandeur? Rien ou presque ! Tout juste une source de profits rapides et faciles(?) pour les lobbies d’affaires qui gravitent autour du pouvoir parisien ! Mais encore, et pour finir,l’ultime survivance de l’épopée coloniale, Marseille, et son port qui a ruiné la Corse et qui ne se résout pas à disparaître. Le bras de fer qui oppose les acteurs de la défunte puissance maritime et les Corses, l’embarras d’une partie des élus corses et surtout les atermoiements du gouvernement, semblent annoncer la fin d’une époque qui dépasse les enjeux du port phocéen. Les Corses ont compris que leurs intérêts étaient antinomiques des intérêts de « terra ferma » .

Ils sont désormais mis en demeure de trouver leurs propres solutions. Ils ne peuvent le faire qu’ensemble, et tout d’abord en réunissant sur un projet tous ceux qui se reconnaissent dans le fait national corse ! Non seulement il leur faudra convaincre les Corses les plus indécis, mais il leur faudra engager une épreuve de force avec le gouvernement qui revient sur ses engagements. C’est à ce prix que nous arracherons un véritable statut , ce qui ne signifie pas pour nous  « autarcie, ni enfermement ni ruptures…seulement connaissance de notre Histoire,inventaire de nos multiples ressources,utilisation de celles-ci dans la recherche du bonheur sur notre terre…ce ne sera jamais que le fil retrouvé de notre Histoire……(Marcel Lorenzoni, Lettres de Fresnes,Albiana, 2000)

by INDIPINDENZA   

(…)

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

. . A l'accorta annant'à Google Infurmazione For Latest Updates Follow us on Google News Nos dernière informations sur Google Actus

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