article du 9 juillet 2013 : Depuis sa 1ère élection, Mr Simon Renucci a toujours bénéficié d’un à priori globalement favorable des nationalistes de la ville et alentours dans leur majorité.
Au départ, au vu de l’anti-nationalisme militant affiché par les différentes majorités de droite aux affaires de la Ville et leur bilan quasiment inexistant, cela n’était pas très extraordinaire, même si le nouveau maire (sans compter les membres de sa majorité) n’était guère un compagnon de route du mouvement nationaliste, ce qui fut d’ailleurs rappelé lors de son soutien du début à l’action de Bernard Bonnet. D’ailleurs ses prises de position ne plurent pas toujours aux nationalistes, mais entre la droite dans son ensemble et lui, il n’y avait malgré tout pas photo, du moins lors de son 1er mandat.
Chroniques d’une défaite annoncée
Mais au fil du temps et des mandats, le pouvoir usant, le maire d’Ajaccio allait perdre beaucoup de son capital-sympathie auprès des nationalistes. Ses erreurs d’appréciation déplurent et au-delà des habituelles critiques de gestion (en matière d’impôts ou de création d’infrastructures) ou de ses orientations, notamment en matière de recrutements ( nombre de cadres non-corses), son attitude heurta souvent les nationalistes à l’instar de son inaction lors de certains conflits sociaux engagés par le STC (Clinique du Golfe, Mission locale, agence du tourisme…) contrairement à d’autres conflits où il s’était engagé aux côtés des salariés et avait œuvré pour une solution entre les diverses parties concernées.
Le résultat a été sa défaite aux Législatives, nombre de nationalistes ayant soutenu la Droite (ce qui selon moi, ne fut pas forcément la bonne stratégie)..
La volonté de reconquête d’un certain électorat
Depuis avec les Arrêtés Miot, où la Droite s’emmêla les pinceaux, avec sa prise de distance par rapport au discours de manuel Valls, avec ses positionnements sur les évolutions institutionnelles, la langue et la culture corse ( création d’un service à la mairie).. et sa volonté d’honorer ‘U Babbu di a Patria », y compris dans la ville napoléonienne… Mr Simon Renucci semblait avoir opéré un certain recadrage en vue d’atténuer l’hostilité des nationalistes, à défaut de reconquérir toute leur sympathie.
La staue de « Pascal » Paoli
Jusqu’à l’impiastru de la statue de « Pascal » Paoli.. passons sur les péripéties rencontrées par cette bonne initiative en amont, la mairie ne portant pas toutes les responsabilités, mais comment ne rien dire quant on ose mettre à la vue de tout le monde un buste de « Pascal » Paoli, en omettant son nom en Corse et sans rappeler aussi ce qui caractérise historiquement ce grand homme, à savoir qu’il fut Général de la Corse indépendante. Nul, au-delà de toute considération partisane, ne peut refuser ce fait historique et l’occulter d’une quelconque façon, sauf à avoir une position partisane et politicienne. La municipalité de Bastia elle-même, qui, il y a quelques années, avait eu la même attitude, avait, après nombre de protestations été contrainte à changer la citation qu’elle voulait imposer alors, en donnant a u Babbu di a Patria, le simple titre de « Président de conseil général »…
Quant au buste lui-même, quelle idée d’aller chercher un « grand sculpteur » pour un résultat aussi catastrophique, qui ne ressemble en rien aux portraits multiples de Pasquale Paoli.
Qui a décidé, à qui a-t-on fait appel pour des propositions, les historiens corses ont-ils été consultés, qui a donné l’aval in fine pour une telle horreur, certains allant même à comparer le buste à un mixte Mao Tse Toung-Bouddha ou autre divinité de contrées lointaines. En tout cas, la figure charismatique de Pasquale Paoli n’a rien de commun avec l’image vieillissante, brisée et au manque de charisme certain que dégage le buste exposé.
Il faut le remplacer
Il faut donc rapidement réparer cette erreur et changer ce buste. Les Ajacciens et ajacciennes doivent interpeller la mairie et le maire pour exiger que cette statue soit retirée et remplacée par une autre plus ressemblante avec l’image du Babbu di a Patria.. quant à la citation, nombre d’historiens corses seraient sûrement intéressés pour faire des propositions plus judicieuses et plus en phase avec l’œuvre de Pasquale Paoli.
9 Juillet 2013 : Poggioli Pierre
by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
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