Herriak bizi behar du ! Ce qui était la revendication de la jeunesse des années 1970, ce cri de révolte et d’espoir est encore et toujours d’actualité : 43 882 maisons vides et résidences secondaires en Ipar Euskal Herria.
Car, hier comme aujourd’hui, notre pays subit les conséquences d’une spéculation sauvage et, appelons un chat un chat, un phénomène que l’on peut qualifier de « colonisation de peuplement a tout va » , alors même que la jeunesse, des familles modestes de ce pays n’arrivent pas à se loger. Une riche population s’installe en nombre de plus en plus important ici, alors qu’un chômage en hausse continue oblige une bonne part de la jeunesse à s’exiler.
Certes, il faut reconnaître que, comparé aux années 1970, un certain nombre de moyens existent aujourd’hui et sont à la disposition des élus locaux, comme l’Établissement Public Foncier Local (EPFL) du Pays Basque. Mais le phénomène spéculatif en est arrivé à un tel point que ce n’est pas l’action de l’EPFL qui réglera le problème. Par conséquent, il est vraiment urgent qu’Ipar Euskal Herria se dote d’une institution qui puisse avoir les moyens politiques adéquats pour résister aux phénomènes spéculatifs dans le foncier et l’immobilier.
Pour Autonomia Eraiki, le cadre institutionnel autonomique, que nous devons penser, approfondir et argumenter auprès de la population du Pays Basque nord, devra comporter tous les moyens de conduire une politique qui garantisse les intérêts vitaux de notre pays, ceux liés bien évidemment à notre identité culturelle dont le vecteur premier est la langue, mais aussi ceux qui concernent tous les autres domaines.
Ainsi doit-il en être des moyens qui permettront de choisir un développement économique et social répondant au mieux aux besoins de la majeure partie de la population, de réguler des problèmes comme la spéculation sur le foncier et l’immobilier. Sur cette question précise, on peut ainsi imaginer des mécanismes qui donneront les compétences juridiques à une institution d’autonomie, pour non seulement créer des réserves foncières ou mettre en route des plans de construction de logements pour les résidents permanents au pays, mais aussi pour intervenir en tant que de nécessité pour contrer les dérives de la propriété privé – lorsque celle-ci entre en contradiction avec l’intérêt collectif –, par exemple en élargissant les champs d’application du droit de préemption, voire ceux du droit de réquisition. Il y très certainement d’autres pistes de réflexion qui devront être approfondies.
Dans l’urgence, Autonomia Eraiki soutient la campagne d’été du collectif Lurra eta Etxebizitza. Nous appelons donc la population du Pays Basque nord à être présente aux diverses mobilisations du collectif Lurra eta Etxebizitza dès le samedi 6 juillet 2013, lors de l’opération escargot qui démarrera à 14 heures de Mauléon (Place de la Croix Blanche). Elle rejoindra Saint-Palais (Aldaka gaztetxea) à 15 heures, Cambo à 16h30 (rond-point Intermarché), Biarritz à 17h45 (parking Halle d’Iraty), pour se terminer à Saint-Jean-de-Luz à 19 heures.
Euskal Herria ez da salgai !
Herriak Bizi behar du !
Autonomia Eraiki
by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]