(Unità Naziunale Publié le 30 juin 2011 – Conférence de presse du 29 juin 2011) Philippe Paoli, membre de l’exécutif de Corsica Libera a été assassiné. Nos premières pensées vont à sa femme, à ses enfants, à sa famille. Notre mouvement est aujourd’hui plongé dans le deuil par cet acte inqualifiable. Depuis les Accords du Fium’Orbu dont Philippe était l’un des artisans, notre mouvement s’inscrit fermement et de façon constante dans la construction d’une société corse apaisée.
Philippe était un militant politique historique, dont l’engagement a toujours été généreux et exemplaire. Philippe était un père de famille. Il a été abattu au moment où il allait chercher son fils à l’école. Philippe était un travailleur, il a été tué au moment où il finissait sa matinée de travail. Les circonstances même dans lesquelles Philippe a été assassiné montrent qu’à l’évidence il n’avait aucune raison objective de se méfier, il menait une vie tout à fait normale.
Voilà qui était Philippe Paoli : il n’était pas un spéculateur, il n’était d’ailleurs ni un promoteur, ni un gérant, ni même un co-gérant de complexe immobilier. Philippe avait créé une entreprise corse de construction et il y consacrait toute son énergie. Présenter Philippe sous un jour défavorable comme cela a été fait relève de la plus pure manipulation, et Corsica Libera se devait également de répondre à cette campagne indigne de dénigrement.
Le rapprochement qui a été fait entre l’assassinat de Philippe et un attentat commis quelques heures auparavant est à notre sens déplacé : Philippe Paoli ne pouvait être à un quelconque titre visé par cet attentat n’étant ni le propriétaire, ni le promoteur, ni le gérant de ce complexe immobilier.
La réponse à cet assassinat, quels qu’en soient les auteurs, est constituée par notre présence, par l’entière solidarité et l’affection que les militants de Corsica Libera témoignent aujourd’hui à la famille de Philippe.
A l’adresse de tous ceux qui spéculent sur une déstabilisation du mouvement national ; A l’adresse de tous ceux qui organisent la destruction et le pillage de la Corse, nous le disons solennellement : nous poursuivrons inlassablement notre lutte.
Nous n’oublions pas l’Etat français qui porte des responsabilités écrasantes dans la situation délétère que connaît la Corse aujourd’hui et qui permet toutes les dérives.
Nous le disons sereinement mais fermement : rien ne pourra altérer notre détermination au service des intérêts de notre peuple.
Nous le devons aussi à la mémoire de Philippe.
29 juin 2011
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