#Corse « La confusion habite les esprits des dirigeants du STC des CFC » par Michel Stefani

« U troppu stroppia » les dirigeants du syndicat STC des CFC ne croient pas si bien dire. Dans un texte remis ce jour à la presse, sous ce titre, ils s’en prennent une nouvelle fois à la direction de la SA EML en portant des accusations sans fondement.

Le rapport du délégataire qui sera présenté prochainement aux élus de l’Assemblée de Corse démontrera effectivement le caractère calomnieux de ces attaques permanentes comparables à du harcèlement.

Parler de pression exercée contre un des syndicalistes du STC des CFC est dans ces conditions une ineptie de plus ou une menace voilée quand ces propos font état « des dispositions » qui pourraient être prises pour veiller au respect de « l’intégrité physique » de cette personne.

Si climat délétère il y a, la responsabilité n’est pas à rechercher du côté de la direction mais plutôt de ceux dont l’expression se limite à accuser pour dénaturer le travail réalisé et l’exécution concrète de la convention d’exploitation que la CTC a confiée à la SA EML.

L’acharnement procédurier devant les tribunaux, auxquels des jugements sont réclamés assortis de sanctions financières lourdes, accentue le sentiment d’être face à une intention de nuire qui renvoie à l’opposition exprimée lors de la constitution de la SA EML et à l’élection d’un élu communiste à sa présidence.

Tout autant, il s’agit de porter atteinte l’intégrité morale de ses dirigeants. Cela est bien éloigné du « syndicalisme responsable » avancé pour justifier des propos mensongers sur la gestion laissant entendre que des pans entiers d’activité seraient externalisés.

Il est ainsi question « de conduite des « affaires » de cette entreprise » et « de gabegie ». Là encore l’information régulière et détaillée des administrateurs, donc des dirigeants du STC, et les votes intervenus en au Conseil d’administration montrent le contraire. Sauf à ce qu’ils soient réfractaires à la compréhension des documents comptables.

L’absence d’analyse objective qu’ils reprochent à la direction de la SA EML est sur ce plan une spécialité dont ils peuvent se targuer tant leur argumentation est peu étayée. Le rapport du délégataire devient par leur interprétation celui du président.

Je pourrai prendre cela comme un compliment, car effectivement c’est un bon rapport. Cependant ce serait faire peu de cas de l’obligation réglementaire et du travail indiscutable de l’ensemble des cheminots et des chefs de services qui ont contribué à sa rédaction.

Pour le reste, selon une pratique qui leur est propre, il me reproche de faire des propositions que je défends en tant que dirigeant du Parti communiste français comme le SMIC à 1700 € contre lequel apparemment ils militent au nom du principe de réalité qui les animent.

Pour des raisons difficilement explicables ils ne soutiennent pas la réouverture de la ligne ferroviaire en plaine orientale, projet défendu par le président de l’Exécutif lui-même, qui s’est engagé à faire une étude de réalisation. Je m’en suis félicité, non comme un doux rêveur, mais parce que cela recouvre un axe stratégique de développement des CFC à inscrire au PADDUC.

Ils font référence a une proposition que nous faisions dans les années 90 pour garantir à la Corse la maitrise de sa production énergétique avec « des centrales au charbon » à lit fluidisé circulant certaines fonctionnent encore en Allemagne.

Aujourd’hui, faut-il leur rappeler, c’est sous l’autorité de Maria Guidicelli que la mise en œuvre du plan énergétique est conduite notamment la mise en service de la centrale de la centrale de Lucciana au fuel léger dans un premier temps puis au gaz.

Ils me reprochent de vouloir professionnaliser la grève aux CFC. Ils sont bien placés pour savoir que 130 agents n’ont pas fait grève, durant 15 jours en janvier dernier, à ma demande mais pour dénoncer les dispositions, à leurs yeux préjudiciables, de l’accord d’entreprise signé le 14 décembre 2012 uniquement par leur syndicat.

Dans la confusion qui habite leur esprit ils m’attribuent un soutient à la privatisation de la SNCM dont la responsabilité relève du gouvernement Villepin Sarkozy. Le rapport de la commission d’enquête parlementaire dont nous avons voté la création permettra de remettre de l’ordre dans leurs idées.

Pour ce qui est de l’ouverture de la desserte maritime à la concurrence low cost nos positions et nos votes, y compris les derniers, contre la DSP a minima et la restriction du droit de grève que leurs amis (à leur demande) ont faite inscrire aux OSP, témoignent de notre attachement à un service public de qualité mis en œuvre par les opérateurs historiques CMN et SNCM auxquels ils préfèreraient substituer une compagnie régionale.

Enfin, ils m’accusent d’être à l’origine de la fermeture de Femenia Fabrication entreprise industrielle spécialisée dans le machinisme agricole dont la restructuration à l’échelle de l’Europe dans les années 80 avait conduit au licenciement des 97 ouvriers de « ce fleuron industriel de la Corse » après huit années de luttes syndicales et démocratiques.

Des milliers de personnes ont défilé à leurs côtés à plusieurs reprises pour dire « Femenia campera » ils n’en n’ont pas souvenir. Sans doute n’y étaient-ils pas ! C’est regrettable, comme l’oubli des luttes auxquelles la CGT et le Parti communiste ont pris part pour empêcher la fermeture du chemin de fer dans les années 70 et demander son rattachement à la SNCF.

Cette réponse, sans esprit polémique de ma part, vise uniquement à soutenir la direction de la SA EML, chefs de services et directeur général, dans leur action respectueuse de la démocratie sociale, de la nécessaire transparence dans la gestion et dans l’exécution efficace et scrupuleuse de la convention de service public.

Les provocations n’entameront pas cette volonté de gérer les CFC dans l’intérêt bien compris des usagers, des cheminots, de la CTC autorité délégante et de ce fait de la Corse.

Michel Stefani

 

(…)

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by @Lazezu 

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