Sur le site internet intitulé Patria Nostra et sous titré Libérazione naziunale et Libérazione suciale, un récent article signé énigmatiquement par A squadra s’en prend aux « jeunesses mélenchonistes » dans une phraséologie menaçante.
Pour égarer ses lecteurs, le rédacteur de cet article de haute pensée politique, tente de faire un parallèle entre le FN et le PCF, sous la « tutelle de Mélenchon », dont le point commun avec LePen serait de vouloir attirer la jeunesse corse « dans la voie du jacobinisme et de la République française ».
L’intolérance réactionnaire transpire à chaque mot. Ces jeunes communistes ne seraient que les « enfants de fonctionnaires membres de la CGT et du PCF », et leurs « mots d’ordres : jacobinisme, droits de vote des étrangers, mariage homosexuel, négation des droits des peuples, etc… »
La réflexion débouche ainsi sur l’affirmation suivante : « il est peu probable que la jeunesse Corse succombe au charme du « vivre ensemble » sous le drapeau tricolore(…) des recrues issues des communautés étrangères, attirées par les perspectives d’emplois de supplétifs subventionnés au sein des appareils municipaux de gauche [qui] pourraient, à termes, être utilisées contre le mouvement national ».
Et enfin, le contraire eut été étonnant, la stigmatisation de cette « génération collaboration » au service « d’un système que le peuple corse devra combattre sans la moindre compromission ».
Pour rafraîchir la mémoire de ce sinistre rédacteur anonyme nous lui rappellerons simplement que les jeunes militants communistes en 1943 étaient du côté de la Résistance pour libérer la Corse quand la droite identitaire et irrédentiste se vautrait elle dans la collaboration avec les fascistes et les pétainistes.
Le sacrifice de Dominique, Vincetti, ou Charles Bonafedi, de Danielle Casanova ou Gabriel Peri demeure. Pour autant, il n’est pas dans notre esprit « l’héritage » des seuls communistes mais au delà celui du peuple corse insurgé qui en 1943, comme Pascal Paoli en 1789, a fait le choix de la République française et du progrès social.
Quelques minutes avant de faire face à ses bourreaux en chemises noires, Jean Nicoli écrira à ses camarades communistes « pourquoi ne vous ai-je pas connu plutôt » et à ses proches « Je meurs pour tous les spoliés de la terre ».
Michel Stefani
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by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]