Fin avril 2013, dans une intervention à l’Assemblée nationale sur le programme de stabilité européen, je faisais remarquer le risque que nous faisait courir « l’explosion de la bulle du shadow banking ou celle de l’immobilier en Chine ».
Un article de ce jour du Wall Street Journal intitulé « China risks GDP growth to cut credit » nous rappelle les données du problème : « China is moving to slow a surge in credit that could produce a wave of bad debts and financial failures, but it risks reducing the pace of growth in the world second-largest economy ».
Après des années au cours desquelles aux Etats-Unis et en Europe, on a cru que l’on pouvait résoudre le risque d’éclatement des bulles financières en leur procurant assez de monnaie fabriquées par les banques centrales pour les gonfler encore plus, les autorités monétaires du monde redoutant d’être accusées d’avoir provoqué une nouvelle crise financière, au moins aussi grave que celle de 2007, décident enfin de tenter de freiner une machine qui s’est depuis longtemps emballée.
Tout cela pose le dilemme insoluble : à partir du moment où l’on a laissé les choses déraper de manière inconsidérée, si l’on décide de ralentir, on provoque à court terme une récession très grave, et si l’on décide d’accélérer encore, on provoquera une explosion plus grave encore.
La Chine n’échappe pas à ce dilemme. Elle a cependant le courage, à moins que ce ne soit le privilège des dictatures que de pouvoir provoquer une récession relative sans risquer la révolution, de décider clairement d’appuyer sur le frein alors même que l’économie chinoise qui a passé des années au-dessus de 10% terminera peut-être 2013 en dessous de 7%.
Quoi qu’il en soit, il me semble que l’attitude chinoise est plus raisonnable : il vaut mieux admettre une récession en mettant fin à la folie monétaire plutôt que de continuer une fuite en avant dont chacun sait qu’elle se terminera par une explosion financière comme nous n’en avons jamais connu.
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by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]