(Unità Naziunale – Publié le 17 avril 2018 à 07h54) C’est aujourd’hui la journée internationale des prisoniers politiques. Trois actions auront lieu en Corse, une distribution de tract rappelant cette journée liée à l’Associu Sulidarità depuis 2004, une soirée de soutien à Bastia, et un repas sur Aiacciu.
Sur paris, soutien aux prisonniers amérindiens et aux prisonniers politiques basques sur plusieurs dates.
Voici le texte du tract de l’Associu Sulidarità ainsi que les affiches des actions sur le terrain.
En mai 2004 le Comité Anti Répression (aujourd’hui Sulidarità) a participé, avec des dizaines d’autres représentants d’associations de défense des prisonniers politiques, à «La conférence internationale des prisonniers politiques du XXIème siècle », en Euskal Herria.
A l’issue de 4 jours de débats, de nombreuses résolutions politiques ont été prises, axées sur la solidarité internationale, pour la résolution des conflits et la libération des prisonniers politiques dans le monde.
Tous les peuples en lutte pour leur liberté, présents lors de cette conférence, ont décidé de faire de ce jour « la journée internationale des prisonniers politiques ». Par des actions symboliques, ils saluent le courage et l’engagement de milliers de prisonnières et prisonniers politiques incarcérés dans les prisons de plus de cent Etats de la planète. Aujourd’hui, l’associu Sulidarità partie prenante de cette démarche, s’associe à ces actions de solidarité internationale. L’existence de prisonniers politiques, dans n’importe quel endroit de la planète, démontre la présence d’un conflit politique.
Les Etats oppresseurs usent presque exclusivement de la répression et l’utilisent contre toutes formes d’opposition politique contestant le pouvoir établi. Bien que des processus de dialogue se soient aujourd’hui mis en place entre certains Etats et des peuples en lutte pour leur souveraineté, la répression n’en est pas moins présente. Arrestations sans aucune garantie des droits du gardé à vue, séquestrations, tortures, emprisonnements, mises à l’isolement, exil carcéral systématique, sont le lot quotidien de milliers de militants des luttes de libération nationale dans le monde.
L’année écoulée a vu une répression féroce s’abattre sur les élus catalans « coupables » de volonté d’émancipation nationale.Plusieurs dizaines d’entres eux sont incarcérés ou recherchés par l’état espagnol, avec la complicité de l’UE et des autres états centraux.
Tous ces actes constituent d’inadmissibles atteintes aux Droits de l’Homme. Mais toutes ces formes d’aliénations de liberté et de négation de la dignité humaine ne seront pas suffisantes pour museler des milliers de résistants, des Kurdes incarcérés à Sican F aux prisonniers de la prison d’Algésiras, ou encore ceux de la Santé, Fresnes, FleuryMerogis et autres prisons de France.
Elles ne seront pas suffisantes pour annihiler le courage des prisonniers Palestiniens de Jéricho ou ceux incarcérés à Askheron et Ishil. Elles ne pourront en finir avec l’honneur d’Abu Gharib, ni avec les prisonniers Afgans de Guantanamo. Comment ne pas penser au courage des prisonniers du Timor dans la prison de Cipinango, ou aux Sud-Africains de Roben Island.
Tous sont des exemples de dignité.
Rappelons la dignité des Irlandais dans les pavillons crasseux du bloc H de Long Kesh, comme celle de nos frères, patriotes corses, et de leurs familles, qui subissent des conditions de détention inadmissibles dans les prisons d’un pays qui pourtant prétend être exemplaire en matière de Droits de l’Homme. T
ous ensemble, nous devons nous battre AVEC les prisonniers politiques. Leur participation aux processus de lutte et de résolution politique des conflits est indispensable. Elle garantit le succès durable de ces processus. Les chemins de la paix passeront par là.
LIBERTA PER I PRIGHJUNERI PULITICHI CORSI
FREEDOM FOR POLITICAL PRISONIERS IN THE WORLD
14 ans après sa première édition, la Journée Internationale des prisonniers politiques demeure l’indispensable éclairage d’une réalité tragique de notre monde contemporain, y compris au sein de la sphère dite des « démocraties libérales ».
En Corse, près de quatre ans après l’annonce unilatérale de la fin de la lutte armée, la question des prisonniers politiques est plus que d’actualité, au centre de la revendication nationale. La mesure d’amnistie, réclamée par une immense majorité de notre peuple, par la société civile, par les forces vives et les représentations élues ( dizaines de conseils municipaux, Assemblée de Corse etc..), se heurte à ce jour à un mur institutionnel et politique de la République Française.
Au cours des mois à venir quatre procès politiques se tiendront à Paris, dont l’un impliquant la présidente de Sulidarità pour …solidarité !
Une dizaine de patriotes sont toujours incarcérés, dont 5 dans des prisons hexagonales.
Plusieurs dizaines d’anciens prisonniers sont touchés par le dispositifs FIJAIT, et certains sont astreints à de fortes amendes, ce qui constitue une véritable persécution financière pouvant aboutir à la mort sociale.
Enfin un militant est toujours recherché.
Le combat pour l’amnistie des prisonniers politiques est celui de l’ensemble de notre peuple. Il est celui de notre dignité collective, de notre droit à un avenir meilleur pour notre terre et nos enfants.
Sulidarità, Libertà, Amnistia !
Associu Sulidarità
17 avril 2018