Après le communiqué, le 3 juin, d’un groupe anonyme marquant, en « lingua nustrale », l’arrivée en Corse de Manuel Valls, le FLNC du 22/10 communique à son tour, ce 4 juin. Dans un texte politique de 6 pages en langue française, les clandestins dénoncent « l’attitude ultra-jacobine de la France » .
Dans ce communiqué adressé à la rédaction de RCFM, cette organisation clandestine qui n’a pas revendiqué d’attentats depuis des années, menace de « reprendre les armes » si l’Etat français « poursuit son rôle actif dans la destruction » du peuple corse. « Jamais, écrit-il, nous n’avons connu un tel chaos, citant le poids de la voyoucratie dans l’ile, instrumentalisée par l’Etat pour combattre le nationalisme. La France reste à ce jour un Etat colonisateur, et les élus corses, étant pour la plupart spectateurs ou complices ».
« Soit l’Etat français prend la mesure de l’effet désastreux de sa gestion de la Corse depuis deux siècles et demi et il en tire toutes les conséquences, soit il poursuit son rôle actif dans la destruction de notre peuple, et dans ce cas, nous reprendrons les armes pour que la France reconnaisse nos droits nationaux »
Lire ci dessous l’intégralité de ce communiqué publié sur France3Corse. Ce communiqué authentifié dans un premier temps comme émanant du FLNC dit du 9 juillet ( mouvement qui avait tenu une conférence de presse clandestine le 9 juillet 2012 ) puis dans la soirée de mardi attribué in fine au FLNC du 22 octobre 2002.
Trois mouvements clandestins FLNC toujours en activité ?
FLNC UC actif depuis 1999 :
Il a revendiqué une soixantaine d’actions clandestines en 2012, crée Le 23 Décembre 1999 : Quatre organisations nationalistes corses clandestines (FLNC «Canal historique», Clandestinu, Fronte ribellu et le FLNC dit « du 5 mai 96 ») annoncent une trêve «illimitée» de leurs actions violentes et leur regroupement sous le même sigle FLNC (UNION DES COMBATTANTS). Cette union clandestine a réunis au fil du temps à l’époque, le FLNC Historique, le FLNC du 5 mai 1996, Clandestinu, Fronte Ribellu et Resistenza. Le plus ancien mouvement clandestin toujours en activité, le plus historique. Depuis elle a été divisée une première fois en 2002 et ensuite en 2012
FLNC du 22 Octobre 2002 :
Il s’est manifestée le 22 octobre 2002 par la revendication d’une nuit bleue quatre jours auparavant. Très actif pendant des années, il a ces dernières années, revendiqué aucun action militaire, mais à communiqué deux fois, la dernière dans Corsica, en 2010 lors des élections territoriales (Le FLNC dit « du 22 octobre » affiche, dans un communiqué authentifié, sa mauvaise humeur à l’égard des nationalistes, qu’il s’agisse des modérés, dans tous leurs courants, organisés ou pas, qui condamnent la violence clandestine et même vis-à-vis de ceux qui en sont solidaires et qu’il juge trop lénifiants à son goût. Le texte (six pages dactylographiées) exhale comme un parfum de découragement. Il se conclut d’ailleurs par un appel au sursaut.)
FLNC du 09/07 2012 :
Le dernier FLNC (re)cré : Le FLNC dit du 09 juillet a annoncé sa création lors d’une conférence de presse clandestine dans le maquis quelque part en haute corse. Comme le stipulent les quatre lettres inscrites sur le tissu blanc recouvrant la table où, entourés d’une vingtaine d’individus encagoulés et armés, un porte-parole a lu un texte de huit pages, ce mouvement ne se donne pas d’autre nom que celui de FLNC. Lors de cette création le FLNC constate que la Corse traverse «une crise politique, économique, sociale et morale sans précédent. » Il pointe du doigt la précarisation des Corses : «Alors que la majorité s’appauvrit, une minorité continue à s’enrichir par la spéculation foncière et immobilière. » Selon RCFM : Réaction du préfet de CORSE à la création d’un nouveau FLNC. Première réaction à la création du nouveau FLNC qui tenait sa première conférence de presse clandestine dans le maquis de haute corse la nuit passée… Elle émane du Préfet de région… Patrick Stroda qui note principalement la volonté de dialogue des clandestins dans le cadre du processus démocratique de l’Assemblée de Corse, avec, je cite, une attention particulière du gouvernement… Ainsi que « l’échec de la politique française d’intégration. Avec 6000 nouveaux arrivants par an et un taux de chômage de 15 %, l’île a atteint ses limites d’accueil. Nous devons avoir les moyens politiques, institutionnels et culturels de maîtriser ce flux migratoire afin de pouvoir accueillir conformément à leurs droits et devoirs les étrangers. » Le FLNC « invite» par ailleurs «la minorité d’entre eux qui participe à la délinquance, parfois avec des complicités locales, à quitter l’île » tout en appelant à éviter « les amalgames. »
aucune action clandestine revendiquée
Groupe sans sigle du 3 juin 2013, qui revendique en langue corse, l’attentat contre la GIR de mai dernier.
by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]