Le Ministre de la police et de la sécurité est en corse pour deux jours et ce, depuis ce matin à Bastia, les positions n’ont pas changé d’un fil… A cet instant il visite le groupement de gendarmerie de Haute Corse, après rendu visite à son ami Emile Zuccarelli.
Extrait de l’interview accordée à Corse Matin de ce lundi
L’attentat contre le Gir, une provocation ?
Le Gir lutte contre la grande criminalité et les dérives affairistes en Corse. Au-delà de cet acte intolérable, le simple fait qu’il soit attaqué est la démonstration que le Gir vise juste. Ce service, qui a immédiatement repris ses activités dans de nouveaux locaux, a été considérablement renforcé. Il est passé de 14 à 22 fonctionnaires. Le Gir affiche de très bons résultats : au cours des 5 dernières années, il a procédé à 15 millions d’euros de saisies d’avoirs criminels et a provoqué des contrôles fiscaux d’un montant de 9 millions d’euros. Il faut frapper les criminels au portefeuille.
Votre sentiment sur le vote des élus du territoire de donner un statut de coofficialité à la langue corse ?
L’assemblée de Corse est habilitée à faire des propositions d’évolution législative au gouvernement. Ce statut de coofficialité va cependant au-delà d’une modification du cadre législatif, car il concerne aussi des dispositions constitutionnelles. Or les conditions politiques ne sont pas remplies actuellement pour modifier la Constitution : c’est pourquoi le président de la République a considéré que la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires ne pouvait pas être inscrite à l’ordre du jour d’une loi de révision constitutionnelle. Mais la pratique de la langue corse va au-delà de l’attachement affectif que les insulaires ont pour leur langue. Il s’agit de l’avenir de l’identité culturelle insulaire. Et le gouvernement y est bien entendu attaché. Depuis la loi portée par Lionel Jospin, la République a donné sa place à la langue corse et l’a reconnue. Mais il n’y a qu’une langue de la République, c’est le français. Il n’est pas concevable qu’il y ait sur une partie du territoire, une deuxième langue officielle.
Mais un équilibre s’est patiemment construit entre la classe politique traditionnelle et les nationalistes. Si le gouvernement n’accepte pas le projet constitutionnel et institutionnel qui aura rencontré une majorité à l’assemblée de Corse, ne prend-il pas le risque de réveiller des tensions ?
Qui crée les tensions ? Pas le gouvernement ! Votre question fait étrangement la part belle aux nationalistes… C’est quoi cette histoire de classe politique traditionnelle ? Je suis convaincu que les Corses, qui sont des républicains, n’acceptent pas les discours et les actes de violence comme ceux que Bastia a connus la semaine dernière suite aux décisions d’un juge antiterroriste qui agit en toute indépendance
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by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
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