Le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, est actuellement en Corse pour une visite « républicaine ». Il sera d’ailleurs reçu par le futur ex maire de Bastia, Emile Zuccarelli, autoproclamé de gauche, menant une politique d’asservissement de la population bastiaise, à coup de fraudes électorales notamment.
Emile ne manquera probablement pas d’évoquer avec son compère parisien la réponse populaire apportée par la jeunesse corse face à la répression. Ces deux membres du courant « je suis de gauche mais de droite » se plairont alors à s’entendre dire qu’il faut faire respecter la légalité républicaine et les valeurs de la démocratie sur l’ensemble du territoire français.
Or, si nous laissons à ces spécialistes l’étiquette de « républicain », celle-ci étant assez galvaudée pour ne pas avoir à la revendiquer, Manuel Valls est totalement disqualifié pour parler de démocratie. Il en apporte une nouvelle preuve dans le Corse-Matin du jour. Lui, qui voulait que les Corses parlent, méprise cette parole. En effet, alors que les conseillers à l’Assemblée de Corse ont approuvé à une large majorité le statut portant sur l’officialisation de la langue corse, le ministre « di l’infernu » a d’ores et déjà annoncé qu’aucune modification de la Constitution allant dans ce sens ne serait admise car la République serait alors en danger. Les Corses parlent, ils veulent que leur langue soit officielle, mais Valls feint de ne pas les entendre !
Autre territoire, autre peuple, mais même réalité. En Pays basque nord, comprenant les trois provinces sous domination française, la création d’une institution spécifique, séparée du Béarn (actuellement, Iparralde et le Béarn cohabitent au sein des Pyrénées-Atlantiques) est souhaitée par une grande majorité. Cette revendication historique du mouvement abertzale au nord est enfin reprise par les autres forces politiques. Pour appuyer cette légitime demande d’une Collectivité Territoriale spécifique, plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées à Bayonne samedi dernier. Manuel Valls a, de son côté, annoncé qu’il était inenvisageable de créer cette collectivité sans mettre en danger la République… Les Basques parlent, ils veulent que leur territoire soit reconnu, mais Valls feint de ne pas les entendre !
Dès lors, si les revendications « démocratiquement » exprimées, approuvées par les élus issus des urnes « républicaines », ne sont pas entendues par Paris, comment s’étonner par la suite de l’utilisation, par une partie des peuples corse et basque, d’autres moyens. Car, en réalité, la République française n’est pas un système démocratique mais une prison pour ceux qui sortent du dogme jacobin, centralisé et impérialiste. Il n’y a pas plus d’avenir corse ou basque dans les institutions républicaines françaises, que de démocratie, de pouvoir au peuple. Les propos de Valls nous le rappellent.
Ces deux revendications auxquelles s’oppose le sinistre Valls nous rappelle également que :
– En Corse comme au Pays basque, la libération nationale est un préalable à une véritable démocratie, la plus directe possible, respectant les droits individuels et collectifs des populations ;
– La violence politique employée par les mouvements de résistance n’est jamais la cause des problèmes rencontrés par les populations, mais toujours la conséquence des politiques impérialistes des Etats.
Seul le mouvement populaire de libération sociale et nationale peut donc permettre une émancipation réelle des peuples corse et basque.
EVVIVA A LOTTA !
(…)
by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
Jacques Renucci sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse,
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
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