La « beauté sauvage » de la Corse survivra-t-elle aux projets de développement : à la veille du vote définitif sur un PADDUC, on peut en douter !
Trop souvent vantée, la « beauté sauvage » de la Corse est celle du sublime désordre naturel qui s’installe quand les hommes abandonnent leurs jardins. Partout où se porte le regard, le maquis nous ravit des tons contrastés d’une épaisse toison verte qui pousse dès le rivage et adoucit le relief. Le miroitement des oliviers enchâssés dans ce tableau idéal d’une nature vierge vient pourtant nous rappeler que, désormais oléastres, ils furent plantés par les hommes et les nourrirent tant qu’ils vécurent à leur ombre.
Quel étonnant paradoxe qui veut préserver la « beauté sauvage » d’anciens domaines agricoles abandonnés et prétend investir d’autres sites pour répondre aux exigences de « l’habitat » et accessoirement au profit des spéculateurs. Que s’ouvre une piste à peine carrossable et aussitôt le développement dit durable justifiera le mauvais traitement de nos périphéries élastiques. La nature que tous veulent protéger, ne peut l’être qu’en restant inaccessible… Il est temps que certains cessent de de considérer l’état naturel comme un espace vide, disponible pour n’importe quelle activité humaine, pendant que d’autres vocifèrent quand un tracteur défrichent des jardins oubliés !
La Corse va mal. Cet état de sauvagerie a quitté le maquis pour s’emparer du cœur des hommes. Les règles qui nous gouvernent, obsolètes et impuissantes, favorisent la spéculation foncière, principal vecteur du crime en Corse ! On convoque les spécialistes au chevet du patient et tous proposent le même remède : un Padduc ! Quel autre moyen d’endiguer la vague spéculative et de désarmer les criminels ?
Certes, l’organisation d’un territoire reste la principale condition de son développement harmonieux. Nous n’avons perdu que trop de temps et il en reste si peu avant un désastre irrémédiable. Mais que le souci de police n’escamote pas le véritable enjeu de ce document qui n’aurait que l’importance d’un document vite oublié sur l’étagère d’un bureau de la CTC. Une véritable expertise des sites agricoles, des terres dédiées à l’exploitation maraichère, des zones urbaines contenues, des regroupements de communes solidaires autour des grandes villes corses, un plan pour l’industrie et des moyens pour tous les projets réellement innovant conditionnent la charte que nous signerons, et qui aura force de loi.
by INDIPENDENZA
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Corsicainfurmazione.org by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI),
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
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